Procès
des pro-Gbagbo
Dogbo Blé insolent devant le
tribunal
Le procès relatif à l’assassinat du
colonel major Dosso Adama s’est ouvert hier(mardi 2 octobre 2012), à la cour
d’appel d’Abidjan. Lors des débats les débats, l’un des prévenus le gal Dogbo
Blé a eu une attitude hautaine tout au long de l’audience.
Quand
la sirène du cargo retentit la meute de
journalistes et de curieux se ruent vers le violon du parquet. A peine le
véhicule stationne sur parking que les photographes prennent position et ils
dégainent leurs appareils pour immortaliser l’instant. Contre-toute attente, ce
sont des détenus de droit communs qui sortent du camion de couleur bleue marine
immatriculé D46 079. Ils se dirigent vers les cellules du violon sous le
regard de la foule et des chasseurs d’images. «Ce n’est pas Dogbo Blé et ses
amis», lance une jeune femme au milieu de la masse populaire. Il est déjà 8h30
et l’on se demande à quel moment l’ex-commandant de la garde républicaine et
ses co-accusés vont arriver au palais de justice d’Abidjan-Plateau. Il va
falloir patienter jusqu’à 11h30 mn. Puis une colonne de trois véhicules de type
4x4 franchit le portail de l’entrée principale, côté Est. L’on ne se doute de
rien. Les véhicules traversent la cour puis ils se foncent vers le poste de
police du parquet. Une 4X4 double cabine de couleur blanche couvre le convoi. Pendant
ce temps, un autre véhicule de marque Pathinder couleur kaki aux vitres fumées
se trouve au milieu. Un troisième véhicule de couleur marron ferme la marche. Le
cortège s’arrête devant les bureaux des juges d’instruction du 4ème
cabinet. Le lt. de gendarmerie Zonkondé Issa, commandant de la brigade de
sécurité(Bs) descend du véhicule de type 4X4 couleur blanche. Il se dirige au
poste de police. Entre-temps, ses hommes arme au poing prennent position. Le
patron de la brigade se sécurité ressort dix minutes plus tard du violon en
compagnie de quelques gardes pénitenciers. Les photographes sont aux aguets. Et
le monde ne cesse de grossir. Les trois véhicules font marche-arrière. C’est la
voiture de type 4x4 de couleur blanche qui serre vers la droite. C’est l’instant tant attendu. Un homme sort
d’un véhicule. Il est vêtu d’une chemise manche longe couleur rouge bordeaux.
Il porte un pantalon Jean de couleur noire. Escorté par les éléments de la Bs,
il monte nonchalamment sur les marches du poste de police. « C’est lui.
C’est Dogbo Blé. C’est bien lui », répète notre voisine. Elle n’a pas
tord. Le général de division Dogbo Blé est bien-là. Amaigri et tête rasée, il
fonce dans l’une des cellules du violon du parquet. Trois minutes plus tard,
c’est le col. Ange Kessi, procureur militaire qui arrive à bord d’un véhicule
de couleur blanche de marque Hunday immatriculé 5104FJ01. Il est tiré à quatre
épingles. Il rentre au poste de police puis en ressort cinq minutes après. Il
discute brièvement avec les avocats des prévenus. Il quitte le palais pour
revenir à 12h54 en compagnie de deux officiers généraux. La cour s’amine et les
commentaires des uns et des autres font bon train. « Les quatre autres
accusés sont à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Le cargo est
allé les chercher», nous indique un garde pénitencier. 13h57, le camion escorté
par un véhicule avant blindé (Vab) du groupe d’escadron blindé (Geb), d’un char
de la gendarmerie et trois véhicules de type 4x4. Des éléments de l’unité
d’intervention de la gendarmerie nationale(Uign) commandée par le cdt Bassanté
Badra quadrillent le tribunal. Vêtus de treillis noirs, visages cagoulés. Les
occupants du cargo habillés en tenues civiles descendent du véhicule. Ils
foncent vers les cellules du violon. Une quinzaine de minutes après, les cinq
prévenus sortent du violon sous bonne escortent des hommes du cdt Bassanté
Badra. Il s’agit du gal Dogbo Blé, du cdt Kipré Yagba, du sergent chef Laguaud
Léon jean Noel et des sergents Touali Noel et Toh Ferdinand. L’ancien patron du
Gr, a eu le temps de changer ses vêtements. Il est flanqué dans un costume de
couleur marron foncé, une chemise bleu-ciel, une cravate marron et une paire de
souliers. Ils portent tous des gilets par balle et des casques de couleur kaki.
Alignés en file indienne, ils traversent la cour puis ils prennent les marches.
Ils pénètrent sans leurs gilets par balles
grande salle de la cour d’appel pleine comme un œuf. Le moment fatidique
arrive. Le président du tribunal appelle à la barre à tour de rôle les accusés.
Le sergent-chef Laguaud Léon Jean Noel, les sergents Touali Noel et Toh
Ferdinand et le cdt Kipré Yagba salue le tribunal. Ils présentent le
garde-à-vous et répondent aux questions relatives à leur identité et leur
situation matrimoniale. Avant de regagner le box des accusés, ils présentent à
nouveau le garde-à-vous. En signe de respect pour le tribunal. Quant le juge
appelle le général Dogbo Blé. Celui-ci se lève. Il se dirige à la barre. Il ne
présente pas le garde-à-vous. Il répond aux mêmes questions posées. Puis il
retourne s’asseoir. Pendant la lecture des chefs d’inculpations, les prévenus
se mettent debout. Mais ils ne sont pas attentionnés. Notamment, le général Dogbo
Blé qui passe son temps à ajuster sa cravate. Tantôt, il jette des coups d’œil
dans le public. Il avait régulièrement le sourire au coin. Quant aux autres,
ils ont la tête carrément baissée. C’est dans cette ambiance que leurs avocats des
accusés ont attaqué le dossier dans sa forme. Il s’agit de Me Gohi Bi Raoul,
Dirabou Mathurin N’Caillaud, Martial Gahoua. Ils ont déclaré que « la
procédure a été bâclée car le dossier n’est pas été instruite par un juge
d’instruction militaire». Pour le
commissaire du gouvernement, cette stratégie de défense ne tient pas la route.
Selon lui, l’affaire avait été confiée au procureur de la république car la
plainte avait été déposée contre X. Le juge d’instruction civile du 2ème
cabinet a donc instruit le dossier. « Lorsque le procureur de la
république s’est rendu compte que des militaires étaient impliqué dans le
meurtre du colonel Dossso alors le juge d’instruction civile a repris une
ordonnance de renvoie au tribunal militaire.
Nous n’avons pas jugé utile de faire instruire à nouveau le dossier par
le juge d’instruction militaire. Donc, la procédure n’est pas frappée de nudité
selon le code de procédure militaire », a soutenu le parquet militaire. Ses
propos ont été renchérit par Me Ouattara
Moussa, avocat de la partie civile. Le président du tribunal a renvoyé
l’audience ce matin à 10h pour rendre sa décision concernant ce débat de forme
entre le parquet et les avocats des prévenus. Le gal Dogbo Blé et ses
co-détenus sont retournés dans leurs cellules comme ils sont arrivés.
Ouattara Moussa
Dogbo Blé retourne dans sa cellule à l'école de gendarmerie après sa première comparution le mardi 2 octobre 2012. Il est encadré par le capitaine Issa Zonkondé, patron de la brigade de sécurité(Bs) et ses hommes
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