Grâce présidentielle
Pourquoi
les détenus n’ont pas été libérés hier
Annoncée pour hier, la
libération des trois mille prisonniers graciés a été ajournée pour quelques
jours. Joint hier par téléphone, le directeur sortant de l’administration
pénitentiaire a indiqué que les procédures administratives et judiciaires ont
démarré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) et dans les
autres prisons de l’intérieur du pays. A en croire Coulibaly Mohamed Vabé,
les magistrats notamment les juges d’application des peines sont en train de
procéder aux vérifications d’identité des détenus concernés par la mesure
présidentielle. «Il ne faut pas se précipiter. Nous sommes en train de
travailler dans toutes les prisons. Le procureur de la République et les juges
d’application des peines procèdent aux vérifications d’identité des détenus. Il
faut aussi déterminer les types d’infractions commis. Les personnes concernées
par la grâce présidentielle sont les détenus de droit commun. C’est-à-dire que
des gens qui ont été coupables des faits de vol simple, d’escroquerie, d’abus
de confiance, de filouterie. Donc, c’est ce travail de vérification qui est
cours dans les prisons. Dès que cela est terminé, alors nous allons procéder à
la libération», nous a-t-il confié. Les bagnards et leurs parents devront donc
patienter. Même constat à l’intérieur du pays notamment à Bouaké, à Korhogo et
à Man. Les juges d’application de ces différentes juridictions sont à pied
d’œuvre pour boucler les procédures de libération des prisonniers. Rappelons
que c’est le vendredi 20 septembre, lors du conseil des ministres
extraordinaire, que le Président Ouattara a décidé d’accorder une grâce
collective à trois mille détenus auteurs de certaines infractions de droit
commun. Toutefois sont exclus de cette mesure les auteurs d’infractions
militaires, de crimes de sang, d´atteintes à la sûreté de l’Etat, de vols de
nuit, de vols en réunion, de vols avec effraction ou à main armée, de viols,
d´attentats aux mœurs à savoir les faits d’attentat à la pudeur, d’abus sexuels
contre des personnes mineures, d´enlèvements d’enfants, d’évasions, de trafics
de stupéfiants. A cette liste, il faut ajouter les cas d’infractions contre les
biens c'est-à-dire les faits d’abus de confiance et escroquerie, extorsions de
fonds, et les auteurs de détournements de fonds publics.
Ouattara Moussa
Coulibaly Mohamed Vabé, directeur sortant de l'administration pénitentiaire
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