mardi 8 octobre 2013

Grâce présidentielle

Pourquoi les détenus n’ont pas été libérés hier  

Annoncée pour hier, la libération des trois mille prisonniers graciés a été ajournée pour quelques jours. Joint hier par téléphone, le directeur sortant de l’administration pénitentiaire a indiqué que les procédures administratives et judiciaires ont démarré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) et dans les autres prisons de l’intérieur du pays. A en croire Coulibaly Mohamed Vabé, les magistrats notamment les juges d’application des peines sont en train de procéder aux vérifications d’identité des détenus concernés par la mesure présidentielle. «Il ne faut pas se précipiter. Nous sommes en train de travailler dans toutes les prisons. Le procureur de la République et les juges d’application des peines procèdent aux vérifications d’identité des détenus. Il faut aussi déterminer les types d’infractions commis. Les personnes concernées par la grâce présidentielle sont les détenus de droit commun. C’est-à-dire que des gens qui ont été coupables des faits de vol simple, d’escroquerie, d’abus de confiance, de filouterie. Donc, c’est ce travail de vérification qui est cours dans les prisons. Dès que cela est terminé, alors nous allons procéder à la libération», nous a-t-il confié. Les bagnards et leurs parents devront donc patienter. Même constat à l’intérieur du pays notamment à Bouaké, à Korhogo et à Man. Les juges d’application de ces différentes juridictions sont à pied d’œuvre pour boucler les procédures de libération des prisonniers. Rappelons que c’est le vendredi 20 septembre, lors du conseil des ministres extraordinaire, que le Président Ouattara a décidé d’accorder une grâce collective à trois mille détenus auteurs de certaines infractions de droit commun. Toutefois sont exclus de cette mesure les auteurs d’infractions militaires, de crimes de sang, d´atteintes à la sûreté de l’Etat, de vols de nuit, de vols en réunion, de vols avec effraction ou à main armée, de viols, d´attentats aux mœurs à savoir les faits d’attentat à la pudeur, d’abus sexuels contre des personnes mineures, d´enlèvements d’enfants, d’évasions, de trafics de stupéfiants. A cette liste, il faut ajouter les cas d’infractions contre les biens c'est-à-dire les faits d’abus de confiance et escroquerie, extorsions de fonds, et les auteurs de détournements de fonds publics.

Ouattara Moussa


Coulibaly Mohamed Vabé, directeur sortant de l'administration pénitentiaire




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