Grâce présidentielle
Maca :
78 détenus libérés hier
78 détenus respirent depuis hier
l’air de la liberté. Ils font partis des trois mille prisonniers concernés par
la grâce présidentielle. Incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction
d’Abidjan(Maca) pour les faits de vol simple, d’abus de confiance et
d’escroquerie, ces prisonniers ont recouvré la liberté. L’information nous a
été livrée, hier par téléphone, par le directeur sortant de l’administration
pénitentiaire. Selon Coulibaly Mohamed Vabé, cette vague de libération est
consécutive à la mesure présidentielle prise le 20 septembre en conseil des
ministres extraordinaire. « On a commencé les libérations depuis mercredi.
Les juges d’applications des peines en présence du procureur de la république ont
procédé aux vérifications d’identités des détenus concernés par la grâce
présidentielle. Ils ont aussi examiné le type de délit commis. Après ces
étapes, 78 personnes sont sorties de la Maca », a-t-il indiqué en ajoutant
que les détenus graciés sont remis en liberté par vagues successives.
L’opération, a précisé le patron des prisons, concerne aussi bien le
pénitencier de Yopougon que les autres maisons d’arrêt et de correction de
l’intérieur du pays. « C’est un travail scientifique. Il ne faut pas se tromper
en libérant des personnes qui ne bénéficient pas la mesure. Donc, les
magistrats ont mis en place une procédure administrative et judiciaire. Les
détenus doivent observés ces étapes. Cela est valable pour toutes les prisons
du pays », a insisté directeur sortant de l’administration pénitentiaire
qui va céder le fauteuil à Ouata Babacar. La cérémonie de passation des charges
est prévue pour les jours à venir. Faut-il rappeler que c’est le vendredi 20
septembre, lors du conseil des ministres extraordinaire, que le Président
Ouattara a décidé d’accorder une grâce collective à trois mille détenus auteurs
de certaines infractions de droit commun. Toutefois sont exclus de cette mesure
les auteurs d’infractions militaires, de crimes de sang, d´atteintes à la
sûreté de l’Etat, de vols de nuit, de vols en réunion, de vols avec effraction
ou à main armée, de viols, d´attentats aux mœurs à savoir les faits d’attentat
à la pudeur, d’abus sexuels contre des personnes mineures, d´enlèvements
d’enfants, d’évasions, de trafics de stupéfiants. A cette liste, il faut
ajouter les cas d’infractions contre les biens c'est-à-dire les faits d’abus de
confiance et escroquerie, extorsions de fonds, et les auteurs de détournements
de fonds publics.
Ouattara Moussa
La libération de
détenus va désengorger la Maca
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