mardi 20 août 2013

Tournée de sécurisation à l’intérieur du pays

Tournée de sécurisation à l’intérieur du pays


L’appel de Paul Koffi Koffi à ses hommes


Lors de son entretien avec les autorités administratives, politiques, militaires et les populations des villes visitées, le ministre de la défense a tenu un discours franc.

A Oumé. Paul Koffi Koffi a répété vendredi qu’il est impossible de renverser le pouvoir d’Abidjan. Le faisant, il a emboîté le pas au chef du parlement. Ce dernier était en visite officielle dans la région du Gôh (Gagnoa). Selon le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, toutes les actions submersibles sont vouées à l’échec. « Il y a encore des gens qui pensent qui peuvent faire un coup d’Etat. Il est impossible de faire un coup d’Etat. Les jeunes gens qui jouent les Zorro en attaquant les commissariats et les prisons se lancent dans des opérations suicidaires. On peut prendre deux ou trois kalachnikovs. Mais on ne peut attenter à la sûreté de l’Etat avec ça. Ça ne peut pas continuer. Donnez des conseils à vos enfants. Comme on le dit ils doivent quitter dans ça », a-t-il insisté en présence du préfet Dogbo Labé François, du sous-préfet, M. Safou, des autorités coutumières et des chefs de communautés. Le ministre de la Défense a eu le même ton à Sinfra, en pays Gouro. Selon lui, les officiers en exil sont des soldats égarés. Il a cité le lt-colonel Gouanou et le capitaine Zadi comme étant « des gens perdus» et qui « se promènent de pays en pays » pour a-t-il précisé recruter et entraîner des mercenaires et de jeunes miliciens. «Ils sont encore dans la logique d'attenter à la sureté de l'Etat. On leur demande de rentrer. Certains ont été pris la main dans le sac», a-t-il expliqué. Paul Koffi a indiqué qu’il explique les moyens de communication sophistiqués qui permettent de suivre le mouvement de ces militaires. «On les suit à distance. Ce qu'ils font ailleurs on le sait. Beaucoup ont été mis aux arrêts. Il y a encore quelques officiers qui sont à l'extérieur à qui on demande de rentrer. Mais ils croient qu'ils peuvent perturber l'Etat de Côte d'Ivoire. Nous les invitons à rentrer. Le président de la République, dans le cadre de sa volonté de pacification, certains officiers ont recouvré la liberté. Ils occupent à nos côtés des responsabilités au sein de l’armée », a-t-il insisté. Dans sa croisade contre les coupeurs de route qui sévissent depuis quelques mois sur nos routes, l’ancien directeur de l’emploi a fait une révélation de taille le 17 août aux étapes de  Gohitafla et de Zuénoula (Bouaflé). Il a décrit la trajectoire de ces criminels.


«Le renseignement est plus fort que l’arme à feu»


«La ceinture qui part de Sakassou à Béoumi en traversant Vavoua, Gohitafla, Bouaflé, Zénoula est la ceinture de coupeurs de route.  Ces bandits partent de Bouaké, de Sakassou, de Béoumi et de Mankono. Ils se retrouvent dans cette zone (Bouaflé, Gohitala et Zénoula, au Centre-Est ndlr) pour attaquer les populations. Ils agissent tranquillement. Ils ne se sentent pas ni gêner ni menacer. Ils vous perturbent. Souvent il y a morts d'hommes. C'est pourquoi le président de la République nous a demander d'attaquer ce phénomène de coupeurs de route à bras le corps. C'est un signal que je lance ici à Gohitafla. Je demande aux coupeurs de route de cesser leur activité. Qu'ils arrêtent de traumatiser les populations», a menacé le ministre de la Défense. Pour lui, les populations doivent renseigner les forces de l’ordre sur tous les mouvements suspects qu’elles observées. «(…) Les gens les voient mais ils ne disent rien. Dans certains pays dont je ne nommerai pas, les policiers ne sont mêmes pas armés. Mais c'est le renseignement. Il est plus fort que l'arme à feu. Je vous demande chez parents de nous aider. Je ne dis pas de faire la délation. C'est- à dire que vous n'aimez pas la tête de votre voisin et vous portez contre lui de fausses accusations. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit », a précisé  Paul Koffi Koffi. D’Oumé à Béoumi en passant par Sinfra, Gohitafla et Zuénoula, il a mis en garde les policiers, les gendarmes et les militaires contre le racket, l’indiscipline, le manque de courtoisie envers les populations.  

Ouattara Moussa, envoyé spécial




Paul Koffi Koffi a interpellé certains de ses hommes qui refusent de porter leurs nouvelles tenues  


Encadré:


85 milliards pour la réinsertion des 65.000 ex-combattants


Selon le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, la réinsertion des 65.000 ex-combattants profilés va coûter 85 milliards Fcfa. Il a livrée l’information à la salle de la mairie de Béoumi. C’était le 18 août lors des échanges qu’il a eu avec les populations. D’après lui, l’Autorité du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration(Addr) a entrepris un programme de réinsertion où 7000 ex-combattants ont été incorporés au sein des gardes pénitenciers, de la douane et des eaux et forêts. «Je demande aux ex-combattants d'être patients parce que l'Etat ne peut pas les oublier.ils ont mis leur vies en périls. On ne dira que les autres n'ont pas fait cela. C'est une question de solidarité nationale et de cohésion sociale. Il ne faut qu'il y ai un groupe qui plus de bruits que les autres. Quand cela se passe comme cela, les gens ne viennent investir dans le pays. Un seul tir gâte tout. Tout le monde a souffert. Certains ont perdu leurs biens, leurs parents. D’autres ont sauvé les archives de l’administration. Donc, tout le monde a souffert», a-t-il conclu  en indiquant que le problème de la réintégration des ex-combattants rentre dans la politique globale de l’emploi. Il a aussi indiqué que des efforts sont en train d’être fait pour les problèmes relatifs à l’entretien des troupes et à l’armement par la levée progressive de l’embargo sur les armes. 



Ouattara Moussa, envoyé spécial    



 


Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense passe en revue les troupes à l'entrée de la ville de Zuénoula. 



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