Insuffisance de policiers,
manques de moyens logistiques,…
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préfets de police flinguent Bredou Mbia
Profitant
de la cérémonie de réception du meilleur policier primé le 6 août, les préfets
de police de l’intérieur du pays ont exposé les difficultés auxquelles ils sont
confrontés dans l’exécution de leur mission.
Ils sont douze. Ils n’ont
pris de gant pour exprimer la galère qu’ils vivent dans les différentes zones
de compétentes. Les douze préfets de police ont indiqué, à l’inspecteur général
Brédou Mbia, directeur général de la police, qu’ils sont dépourvus de tout. C’était
le mercredi à la salle des fêtes de l’école de police de Cocody lors de la
cérémonie de réception du meilleur policier (sergent-chef Dan Guy Roger)
récompensé le 6 août au cours de la journée de l’excellence. Entre autres difficultés,
ces préfets de police ont énuméré l’insuffisance du personnel ; le manque
de moyens logistiques (véhicules de transport de troupe, véhicules de
patrouilles) ; mais surtout l’absence de moyens de communication entre les
préfectures de police et les commissaires placés sous leur autorité. «Nous ne
sommes pas logés à la même enseigne que nos collègues d’Abidjan. La radio de
transmission ne fonctionne pas depuis des lustres. L’antenne ne marche malgré
les efforts entrepris pour sa remise en état. La préfecture de police de Bouaké
ne possède pas de radio de transmission. C’est un outil très important pour
accomplir notre mission de sécurisation. Nous sommes coupés avec nos éléments
lorsqu’ils sont en intervention », a déploré le commissaire divisionnaire
N’Guessan Kouassi Germain, préfet de police de Bouaké. Ses propos ont été
renchéris par le préfet de police de Yamoussoukro. Selon le commissaire
divisionnaire major, Sanogo Soumaïla, les services de sécurité de la capitale
politique sont confrontés au problème d’interférence des fréquences des
communications radios avec les éléments de l’Opération des nations unies en
Côte d’Ivoire (Onuci). «Cela nous gène énormément dans notre travail. Nous
avons entrepris des démarches auprès des responsables de l’Onuci. Mais la
situation n’a pas changée », s’est navrée le patron de la préfecture de
police de la région du Bélier.
Les
policiers vont téléphoner au Mali
A en croire le commissaire
divisionnaire Gogo Gnankouri, les conditions de travail des policiers ne sont
pas reluisantes à Odienné et dans les autres commissariats de police des villes
environnantes. D’après le préfet de police de la région du Denguélé, aucun
commissariat de police ne dispose ni d’une ligne téléphonique ni d’un fax pour
envoyer les documents administratifs à la hiérarchie. «Nous n’avons rien pour travailler.
Prenons le cas du commissariat de police de Miniginan. Nos éléments se
déploient jusqu’à la frontière dans le cadre des opérations de sécurisation.
Mais une fois qu’ils quittent la base il n’est plus possible de communiquer
avec l’équipage car ils sont dépourvus de radios et d’autophones. Ils sont
obligés de traverser la frontière pour se rendre sur le territoire malien.
C’est à partir de là-bas qu’ils nous rendent compte de la situation en
utilisant le réseau de téléphonie mobile Malitel. Il y a donc des risques
d’interceptions des renseignements. Concernant l’absence de fax. Cette
situation ralentie la prise de décision. Lorsque nous demandons à nos hommes de
nous envoyer le rapport d’une situation. C’est un parcourt du combattant. Ils
sont obligés de venir jusqu’à Abidjan pour que nous envoyer le fac-similé du
rapport à Odienné. Cette opération peut prendre facilement deux jours. C’est ce
qui explique le retard dans la prise de décision », a-t-il regretté. Le
commissaire divisionnaire Dosso Siaka, préfet de police d’Abengourou, a mis
l’accent sur l’absence de véhicule de transport de troupe qui freine ses
éléments et lui dans l’accomplissement de leurs tâches. Faces aux difficultés des
préfets de police, le directeur général de la police a déclaré brièvement
ceci : « Nous sommes conscients de vos difficultés. Mais vous devez faire des efforts avec le peu
de moyens dont vous disposez. Les moyens vont venir progressivement.» Contre
toute attente, les journalistes ont été priés de sortir de la salle. La
rencontre s’est poursuivie à huis-clos.
Ouattara
Moussa
Bredou Mbia doit trouver des solutions aux problèmes de fonctionnements des
préfectures de police de l’intérieur du pays.
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