mercredi 14 août 2013

Rififi au sein des Frci à Abobo

Commandant de compagnie, Coulibaly Sindou :


« Nous ne reconnaissons pas Samba Koné»

Le commandant de la première compagnie du camp commando n’est pas content. Le patron de la Compagnie des combattants pour la liberté (Ccl) a dénoncé la déclaration faite hier par le nommé Samba Koné, dans les colonnes du journal  ivoirien L’Inter.


Dans la parution de l'Inter d'hier, le nommé Samba Koné s'est présenté comme étant le porte-parole des combattants d'Abidjan. Il demande également que le président de l'Assemblée nationale soit arrêté par la Cpi. Vous, le commandant de la compagnie des combattants d'Abobo pour la liberté (Ccl), qu'est-ce que vous en pensez ?

Nous sommes surpris par cette déclaration. Nous ne connaissons pas cet individu qui parle au nom des combattants d'Abidjan. Il n'est pas connu dans nos fichiers ; il ne fait pas partie de nos effectifs. Nous connaissons nos éléments. Ils ne sont pas cachés. Ils sont présents dans nos fichiers, mais l'individu qui a parlé est méconnu de nos rangs.

Qu'est-ce qui vous étonne ?

Nous ne connaissons pas. Il n'est pas un membre des combattants d'Abidjan. Ce qui dit est invraisemblable ; je ne sais pas ses motivations. Nous ne nous reconnaissons pas dans ces propos. A Abobo, nous avons procédé au recensement de toutes nos unités. C'est-à-dire, avant la guerre, les unités qui existaient, nous les avons mis ensemble pour former un groupe qu'on a appelé le Ccl, qui est la compagnie des combattants pour la liberté. Ça regroupe toutes les compagnies que nous avons sur place. Avec l'arrivée du commandant Jah Gao, il nous a tous appelé. Nous avons formé un groupe compact autour de lui. Nous travaillons avec lui. La brigade dont il se revendique dans les colonnes du journal l'Inter, on ne l’a pas dans nos fichiers ici. On ne l’a pas connu avant la résistance. On ne l’a pas connu pendant la résistance. Aujourd'hui, on ne le reconnaît pas non plus. On le voit parler au nom des combattants d'Abidjan, ça nous étonne. Lui-même, son visage ne nous dit rien ; on ne sait pas qui il est. On ne sait pas si c'est un individu qui est manipulé par des mains occultes cherchant à jeter l'opprobre sur l'ensemble des combattants d'Abidjan. Donc, c'est pour toutes ces raisons que je vous dis que cela nous étonne.

Et pourtant, il insiste pour dire qu'il fait partie des combattants d'Abidjan.

N'importe qui peut insister. C’est qui est intéressant c'est qu'il parle à visage découvert. Nous avons le répertoire de tous nos responsables ici à Abobo. Tous ceux qui ont dirigé des groupes ici à Abobo sont connus de nos fichiers. Donc, nous, on ne le reconnaît pas. Son nom ne nous dit absolument rien. Nous cherchons à le rencontrer pour savoir au nom de quels combattants il est en train de parler. C’est cela la réalité.

Quelles sont les actions que vous allez mener pour mettre la main sur lui?

Tout est hiérarchisé dans l'armée. Après cette parution, j'ai décidé de convoquer l'ensemble de nos responsables pour que nous puissions, en accord avec le commandant Jah Gao, adopter la conduite à tenir. C'est un individu extrêmement dangereux. Malgré l'effort que le gouvernement est en train de faire aujourd'hui par la réintégration progressive de tous nos éléments, voire des gens faire de telle déclaration, cela nous étonne. Beaucoup de choses ont été faites pour insérer nos hommes, à travers des programmes. Nous nous insurgeons contre cette déclaration. Tout ce qui est humainement possible, nous le ferons pour mettre la main sur lui.

Réalisé par Ouattara Moussa



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