Commandant
de compagnie, Coulibaly Sindou :
« Nous ne reconnaissons
pas Samba Koné»
Le
commandant de la première compagnie du camp commando n’est pas content. Le
patron de la Compagnie des combattants pour la liberté (Ccl) a dénoncé la
déclaration faite hier par le nommé Samba Koné, dans les colonnes du
journal ivoirien L’Inter.
Dans
la parution de l'Inter d'hier, le nommé Samba Koné s'est présenté comme étant
le porte-parole des combattants d'Abidjan. Il demande également que le
président de l'Assemblée nationale soit arrêté par la Cpi. Vous, le commandant
de la compagnie des combattants d'Abobo pour la liberté (Ccl), qu'est-ce que
vous en pensez ?
Nous sommes surpris par
cette déclaration. Nous ne connaissons pas cet individu qui parle au nom des
combattants d'Abidjan. Il n'est pas connu dans nos fichiers ; il ne fait pas
partie de nos effectifs. Nous connaissons nos éléments. Ils ne sont pas cachés.
Ils sont présents dans nos fichiers, mais l'individu qui a parlé est méconnu de
nos rangs.
Qu'est-ce qui vous étonne ?
Nous ne connaissons pas. Il
n'est pas un membre des combattants d'Abidjan. Ce qui dit est
invraisemblable ; je ne sais pas ses motivations. Nous ne nous
reconnaissons pas dans ces propos. A Abobo, nous avons procédé au recensement de
toutes nos unités. C'est-à-dire, avant la guerre, les unités qui existaient,
nous les avons mis ensemble pour former un groupe qu'on a appelé le Ccl, qui
est la compagnie des combattants pour la liberté. Ça regroupe toutes les
compagnies que nous avons sur place. Avec l'arrivée du commandant Jah Gao, il
nous a tous appelé. Nous avons formé un groupe compact autour de lui. Nous
travaillons avec lui. La brigade dont il se revendique dans les colonnes du
journal l'Inter, on ne l’a pas dans nos fichiers ici. On ne l’a pas connu avant
la résistance. On ne l’a pas connu pendant la résistance. Aujourd'hui, on ne le
reconnaît pas non plus. On le voit parler au nom des combattants d'Abidjan, ça
nous étonne. Lui-même, son visage ne nous dit rien ; on ne sait pas qui il
est. On ne sait pas si c'est un individu qui est manipulé par des mains
occultes cherchant à jeter l'opprobre sur l'ensemble des combattants d'Abidjan.
Donc, c'est pour toutes ces raisons que je vous dis que cela nous étonne.
Et
pourtant, il insiste pour dire qu'il fait partie des combattants d'Abidjan.
N'importe qui peut insister.
C’est qui est intéressant c'est qu'il parle à visage découvert. Nous avons le
répertoire de tous nos responsables ici à Abobo. Tous ceux qui ont dirigé des
groupes ici à Abobo sont connus de nos fichiers. Donc, nous, on ne le reconnaît
pas. Son nom ne nous dit absolument rien. Nous cherchons à le rencontrer pour
savoir au nom de quels combattants il est en train de parler. C’est cela la
réalité.
Quelles
sont les actions que vous allez mener pour mettre la main sur lui?
Tout est hiérarchisé dans
l'armée. Après cette parution, j'ai décidé de convoquer l'ensemble de nos
responsables pour que nous puissions, en accord avec le commandant Jah Gao,
adopter la conduite à tenir. C'est un individu extrêmement dangereux. Malgré
l'effort que le gouvernement est en train de faire aujourd'hui par la
réintégration progressive de tous nos éléments, voire des gens faire de telle
déclaration, cela nous étonne. Beaucoup de choses ont été faites pour insérer
nos hommes, à travers des programmes. Nous nous insurgeons contre cette
déclaration. Tout ce qui est humainement possible, nous le ferons pour mettre
la main sur lui.
Réalisé
par Ouattara Moussa
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