lundi 19 août 2013

Peulhs accusés de Coupeurs de route

Encadré :

Il faut éviter le piège de la stigmatisation


Les éleveurs Peulhs de Sakassou ont pris à contre-pied les accusations portées contre eux par le ministre Paul Koffi Koffi. Ils ont rejeté en blocs les récriminations selon lesquelles ils se sont transformés en coupeurs de route. « Concernant les braquages impliquant les éleveurs Peulh nous n'avons jamais été informée de cette situation. Nous n'avons jamais appris que des Peuhls ont été arrêtés pour braquage sur les routes. Ici, à Sakassou, on n’a jamais vu ça. Il n'y a pas de braqueurs au niveau des Peuhls de Sakassou », a soutenu Lammé Sosthène, porte-parole de l’association des éleveurs  de Sakassou. Selon lui, le seul problème qui existe c’est celui des conflits de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs.  «Des comités de paix ont été installés dans les villages. Il s'agit de Ayahouso, de Kohoukro, de Assandrè, de Odiayè et de Konko », a précisé notre interlocuteur dont les propos ont été soutenus par le représentant de la communauté des éleveurs Peuhl de Sakassou.  "Chez nous ici à Sakassou nos compatriotes  ne sont pas des coupeurs de route. Parmi nos tuteurs, qui ne comprennent pas, ils peuvent vouloir s'attaquer à nos compatriotes. Mais la grande majorité de la population de Sakassou sait que nous ne sommes pas impliqués dans ces affaires-là. Nous n'avons jamais été informés de ce qu’un éleveur a été arrêté pour braquage. Le problème principal est celui des conflits avec les paysans. Cela fait plus de 20 ans que je vis ici à Sakassou », a indiqué Sangaré Amadou.

Ouattara Moussa, envoyé spécial à Sakassou


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