Encadré :
Il
faut éviter le piège de la stigmatisation
Les éleveurs Peulhs de
Sakassou ont pris à contre-pied les accusations portées contre eux par le
ministre Paul Koffi Koffi. Ils ont rejeté en blocs les récriminations selon
lesquelles ils se sont transformés en coupeurs de route. « Concernant les
braquages impliquant les éleveurs Peulh nous n'avons jamais été informée de
cette situation. Nous n'avons jamais appris que des Peuhls ont été arrêtés pour
braquage sur les routes. Ici, à Sakassou, on n’a jamais vu ça. Il n'y a pas de
braqueurs au niveau des Peuhls de Sakassou », a soutenu Lammé Sosthène,
porte-parole de l’association des éleveurs
de Sakassou. Selon lui, le seul problème qui existe c’est celui des conflits
de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs.
«Des comités de paix ont été installés dans les villages. Il s'agit de
Ayahouso, de Kohoukro, de Assandrè, de Odiayè et de Konko », a précisé
notre interlocuteur dont les propos ont été soutenus par le représentant de la
communauté des éleveurs Peuhl de Sakassou.
"Chez nous ici à Sakassou nos compatriotes ne sont pas des coupeurs de route. Parmi nos
tuteurs, qui ne comprennent pas, ils peuvent vouloir s'attaquer à nos
compatriotes. Mais la grande majorité de la population de Sakassou sait que
nous ne sommes pas impliqués dans ces affaires-là. Nous n'avons jamais été
informés de ce qu’un éleveur a été arrêté pour braquage. Le problème principal
est celui des conflits avec les paysans. Cela fait plus de 20 ans que je vis
ici à Sakassou », a indiqué Sangaré Amadou.
Ouattara
Moussa, envoyé spécial à Sakassou
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