samedi 10 août 2013

Bouaflé : Trois semaines après la fermeture des mines d’or



Ce que préparent les orpailleurs d’Angovia


Parce que l’heure de la réconciliation a sonné. Après les affrontements meurtriers-les 11 et 12 juillet dernier, bilan : 4 morts et plusieurs blessés, ndlr-les orpailleurs de la mine d’or d’Angovia, village situé à 40 km de Bouaflé, et des 33 autres sites, sont résolus à revivre en bonne intelligence avec leurs tuteurs. Selon Bamba V., un membre influent de l’association des jeunes allogènes l’incident qui s’est produit en juillet dernier est un mauvais souvenir à vite oublier. « Nous regrettons ce qui s’est passé. Nous avons entrepris des démarches auprès des autorités administratives et politiques notamment le préfet de région Gouaméné Adrien et le président du conseil régional Abi Koffi Richard, pour organiser une cérémonie de réconciliation au village», nous a-t-il annoncé lors de nos échanges téléphoniques jeudi dernier. «Nous respectons la décision du gouvernement. On en conscient que nous travaillons dans la clandestinité. On ignorait l’existence d’un code minier. On ne savait pas qu’on devait obtenir un permis d’exploitation. Désormais nous avons l’information à la suite de la visite du ministre de la Défense. Ainsi, nous sommes en train de nous regrouper en coopérative afin d’obtenir une autorisation pour exploiter les mines d’or. Nous voulons sortir de l’inégalité », a insisté notre interlocuteur. «Nous sommes inactifs. C’est la seule activité qui existe au village. Nous n’avons aucune source de revenus pour nous occuper de nos familles. La rentrée scolaire approche à grand pas. Nous devons scolariser nos enfants. C’est notre inquiétude. Nous demandons aux autorités de nous accorder un temps pour nous organiser », a plaidé Diby M. un autre orpailleur du village d’Allahou. Quant à Abi N’Goran Daniel, chef de village d’Angovia, il a indiqué qu’il est en phase avec la démarche des allogènes.  Il a annoncé l’organisation d’une cérémonie, le 7 août prochain, de libation pour exorciser et éloigner les démons de la division. Joint par téléphone, un officier subalterne des Forces républicaines de Côte d’Ivoire basées à Bouaflé a affirmé que la mesure de la fermeture des mines est respectée. Il a relevé que bien avant les affrontements de juillet dernier à Angovia, les forces de l’ordre ont intervenu à deux reprises pour faire baisser la tension en avril 2012. « Vous savez, là où il y a de l’or cela attire les hommes. Et les conflits sont permanents. Nous continuons de parler aux autochtones et aux allogènes pour qu’ils s’entendent dans l’intérêt du village et de la région. Ils sont condamnés à vivre ensemble », nous a-t-il confié hors-micro.


Ouattara Moussa





 Paul Koffi Koffi et la chefferie d’Angovia ont scellé le pacte de la paix


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