mercredi 28 août 2013

Lutte contre les coupeurs de route/ Le ministre de la Défense en tournée en pays walébo (Sakassou)

Accusés d’être des coupeurs de route


Les éleveurs "Peulhs" de Sakasssou se défendent


Dans le cadre de sa tournée de sécurisation et de lutte contre les coupeurs de route, le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, a accusé le 18 août au centre culturel de Sakassou les éleveurs "peulhs" d’être les coupeurs de route.  Ces derniers nient en bloc les faits mis à leur charge.

Les éleveurs de bovins de Sakassou (situé à 42 km de Bouaké, ndlr) nient en bloc l’accusation portée contre eux par le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense. En visite dans le pays walébo le 18 août, Paul Koffi Koffi a déclaré que les éleveurs "Peulhs sont devenus les coupeurs de route". C’était dans la salle de réunion du centre culturel. «Je le dis parce j'ai des informations. Je ne peux quitter à Abidjan pour venir vous dire n'importe quoi. Si on prend la zone du Nord, du Centre, de l'Est, du Sud-Est. Au Sud-ouest et à l'Ouest il s'agit d'autres choses. Pour ces zones (Nord-centre et Est) la plupart des coupeurs de route ont un lieu avec les Peuhls soit ce sont eux ou ce n'est pas loin d'etre eux. Je ne sais pas ce qui ce qui se passe dans la communauté Peuhl. Parlez à vos parents. Parlez à vos enfants. On ne veut plus ça. Si je les prends je vais les arrêter…», a menacé le ministre de la Défense. Face aux récriminations, le président de l’Association des éleveurs de Sakassou(Aes) a rejeté les faits mis à leur charge. «Concernant le phénomène des coupeurs de route, ici à Sakassou nous n'avons jamais vu des peulhs impliqués dans ces affaires-là. Il n'y a pas de Peulh braqueur ici. Nous connaissons la grande majorité des éleveurs. Nous nous fréquentons et nous sommes regroupés dans une association. Donc, nous n'avons jamais été saisis d'un problème de vol, de braquage, de coupeurs de route où des peulhs ont été impliqués. Jamais», s’est défendu Lammé Sosthène. D’après Sangaré Amadou, représentant des éleveurs "peulhs" l’accusation du ministre ouvert la porte à toute sorte de dérive. « Moi, je suis ici (Sakassou, ndlr) cela fait plus de 20 ans. Ce que le ministre a dit peut créer un problème entre nous et les populations. Ceux qui ne cherchent pas à comprendre la réalité des choses ils peuvent s'attaquer à tous les peulhs. Ce qui n'est pas normal. Cela va créer plus de problèmes. Hors, il faut éviter d'alimenter des tensions inutiles. Nous n'avons jamais eu connaissance de cas ou des peulhs ont été impliqués dans les histoires de coupeurs de route », a-t-il soutenu. 

«Voici notre problème avec les populations»

Pour M. Lammé, le seul problème auquel ils sont confrontés ce sont les conflits de cohabitation entre eux et les agriculteurs. «Nous sommes plutôt confrontés au problème de conflit entre agriculteurs et éleveurs. Cependant, nous sommes régulièrement saisis par certains agriculteurs de plaintes relatives à la destruction de leurs plantations par nos animaux. Les bœufs rentrent dans les champs pour les dévaster. Entre nous et les agriculteurs il existe un partenariat. On s'arrange toujours à trouver des terrains d'entente. Nous avons travaillé avec l'Ong Caire International dans le cadre de séance de formation et de règlement de conflits. Nous avons identifié cinq villages où il y a assez de conflits entre éleveurs et agriculteurs. Des comités de paix ont été installés dans chaque village. Il s'agit du village de Ayaoussokta, de Kohoukro; de Assandrè; de Odiahè et de Kongoh », a-t-il expliqué en soutenant qu’aucun peulh ne loue une arme à feu pour aller commettre des actes répréhensibles. « Si nous avons connaissance qu'un peulh détient une arme alors nous n’hésiterons pas à le dénoncer automatiquement à la gendarmerie. Le fait que le ministre dise que nous sommes devenus les coupeurs de route cela nous met mal aise. Nous ne nous reconnaissons pas les faits. Les accusations du ministre peuvent révolter les agriculteurs. Ceux-ci peuvent se braquer contre nous pour rien », craint-il.


Ouattara Moussa, envoyé spécial à Sakassou







mardi 27 août 2013

Visite de l’organisation professionnelle des journaliste de Côte d'Ivoire(Ojpci) à Nord-Sud quotidien

Photo de famille hier lundi 26 août à la rédaction de Nord-Sud Quotidien avec une délégation de l'organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci). La délégation composée de quatre journalistes était conduite par Ali Yoda. Moi, je suis à l’extrême droite avec un sac en main.









samedi 24 août 2013

Désarmement des ex-combattants d'Abobo



Interview avec: 

Le cdt Gaoussou Koné alias Jah Gao, commandant du camp commando d'Abobo :


«Nous allons désarmer de force les ex-combattants à Abobo»


Le commandant du camp commando d'Abobo a affirmé qu’à la fin du dépôt volontaire d’armes, tous les ex-combattants qui ne se plieront pas aux instructions seront désarmé de force.


Qu'est-ce qui est l'origine de la colère des ex-combattants logés dans les résidences universitaires?

Nous sommes en train de faire un travail propre. Il est question de voir au sein du camp qui loge, qui fait quoi. Je suis en train de récupérer toutes les armes. Je ne veux plus voir un élément en arme en ville. Je ne veux plus voir un élément qui tient une arme chez lui à la maison. C'est ce travail que je suis en train de faire. Je suis en train de faire un recensement. L'élément dépose son arme. On prend son identité. En face de son nom, je mets le numéro de son arme qu'il a déposé. Sans oublier de prendre son contact téléphonique. Je suis en train de mettre en place un magasin d'armes. Nous sommes passons dans toutes chambres occupées par les éléments pour voir qui est là et qui fait quoi. Nous sommes dans la normalité maintenant. Il faut que les choses soient normales. Plus d'armes au dehors à Abobo. Nos hommes que vous allez voir en arme en ville, c'est qu'ils sont de service. Toutes les armes seront stockées dans le magasin d'arme. Ceux qui font prendre le service on va leur donner les armes pour travailler. Ils font faire la patrouille et ils reviennent le lendemain matin déposer les armes qu'on leur a remises la veille. Plus d'armes à la maison. Plus d'armes dans les rues. C’est ce travail que je suis en train de faire.

Peut-on affirmer que c'est cela qui explique leur colère ?

Ceux qui parlent ou qui grognent ce sont des éléments qui n'ont participé aux combats. Ils ne savent même pas tenir une arme à feu. Mais nous n'allons pas céder à cela.  Nous sommes habitués à ce genre de situation.

Est-ce que vous avez identifiez ces éléments en colère ?

On ne peut les identifier. Moi, je connais ceux qui ont combattu à Abobo lors de la crise post-électorale  Je connais les combattants. Ceux qui s'agitent ce sont de gens qui veulent se promener avec les armes en ville pour agresser les honnêtes citoyens. Donc, l'opération de dépôt d'armes ne les arrange pas. Quand l'Addr (Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration, ndlr) lance l'opération de dépôt d'armes. Les éléments n'envoient que les armes défectueuses. Ils gardent à la maison, les armes fonctionnelles c'est-à-dire les vraies armes.

A quoi obéit cette opération ?

Je vous dis tout à l'heure qu'on ne veut plus voir d'éléments en armes. Moi-même je suis commandant mais je ne détiens pas une arme chez moi à la maison. L'armement d'Abobo doit être stocké dans un magasin d'armes. Mais ce  n'est pas nouveau l'opération que nous sommes en train de faire. Il y a longtemps que le chef d'état-major nous avait demandé de lancer l'opération de dépôt d'arme. Et c'est ce que nous faisons.

Mais ce n'est pas votre rôle du désarmer. C'est plutôt l'Addr qui doit le faire.

Vous pensez que l'Addr peut désarmer aussi facilement?

Pourquoi l'Addr ne peut pas désarmer, selon vous ?

Il y a bien longtemps que l'opération de désarmement a commencé. Pour ça piétine. Au niveau d'Abobo, je suis en train de mettre en place mon organisation de sorte que toutes les armes d'Abobo soient stockées dans le magasin. Mais l'Addr ne peut pas prendre toutes ces armes. Nous avons besoins des armes pour travailler.

Comment allez-vous procédé pour récupérer effectivement toutes les armes cachées ?

C'est au cours des opérations lancées par l'Addr que les éléments ne présentent leurs vraies armes. Prenons un cas pratique. Sur cette liste (il nous la montre, ndlr), vous avez Diarrassouba Lamine. En face de son nom, il est marqué son numéro de profilage; le numéro de l'arme qu'il a déposé et son contact téléphonique. C'est ce travail que je suis en train de faire. Tous ceux-là ont des armes. Mais ils ne peuvent les garder sur eux. Il faut que les armes soient stockées dans un seul endroit.

Et s'ils refusent de déposer les armes. Qu'est-ce que vous allez faire ? 

Ils ne peuvent pas refuser. Ils sont obligés de déposer leurs armes. Parce que je leur ai dit que pour que votre nom soit sur la liste des ex-combattants d'Abobo il faut venir déposer les armes. Il y a des éléments qui sont venus de Bingerville pur déposer leurs armes. On leur a dit de patienter pour un court moment le temps pour nous d'achever l'installation de la poudrière. Cela va se faire cette semaine. Vue l'affluence, nous sommes fait un programme. Il y avait plusieurs groupes de combattants à Abobo. On les regrouper en cinq compagnies. Pour la 1ère compagnie dirigée par Coulibaly Sindou elle est composée des groupes tels que Fara; 14ème; 007; Hamed Dca;T; Palestine et Degaule. Donc tous ces petites groupes forment un seul bloc qui la 1ère compagnie dirigée par un chef. Quand je prends la 2ème compagnie, il y a Gaza; Sniper;34ème, Ccra, Udis ...Elle est dirigée par Kouma Moritchè. La 3ème compagnie est dirigée par Diarrassouba Broulaye. Elle regroupe Kossovo; Scorpion; Lougarou; Choco; Lion. Ensuite de suite. Donc, c'est ce travail que nous sommes en train de faire. On a établi un chronogramme de dépôt d'arme pour ces différentes compagnies. A partir du 27 août prochain, on commence avec la 1ère compagnie qui est commandée par Coulibaly Sindou. A la fin de l'opération, il signe pour dire que les éléments qui composent sa compagnie ont tous déposé leurs armes. Nous avons son contact téléphonique. Il indique le nombre et le type d'armes déposées. On a recensé 302 chambres occupées par 376 éléments. Ceux qui son en colère se sont des gens qui n'ont pas jamais participé aux combats. Quand l'Addr nous donne un quota alors nous partagé de façon équitable les places disponibles. On nous dit par exemple. Abobo vous avez 30 places. Je convoque les différents chefs de compagnie. Je ne connais pas les éléments. Moi, j'ai affaire aux chefs. Je leur dit qu'il y a 30 places pour cinq compagnies. On divise le nombre de places par le nombre de compagnie. Je leur demande de me donner la liste de leurs hommes. Lorsque je reçois la liste alors je la déposée auprès de l'Addr.

Selon nos sources, vous êtes en train de chasser des ex-combattants des cités universitaires au profit d'élèves et d'étudiants. Est-ce le début du déguerpissement?

Quels élèves (rire).

Les jeunes qui sont encore sur les bancs d'école

Dans un camp militaire, logés des élèves, ce n'est pas possible. C'est une information erronée. Ce sont les militaires qui sont logés dans ces chambres. C'est pour amener les gens à déposer leurs armes. Nous sommes en train de préparer la libération de la cité universitaire. Elle appartient aux étudiants. Ce n'est pas un camp militaire. Du jour au lendemain on peut dire qu'on va réhabiliter la cité pour faciliter le retour des étudiants. On fait comment. On doit préparer nos hommes à cela. Sinon, on risque de créer un autre problème.

Qui sont les gens qui logent dans les chambres des cités universitaires?

On est en train de faire un recensement par chambre après chambre pour voir qui est là et qui fait quoi.

Est-ce que vous le savez maintenant ?

On le sait. Ce sont des militaires qui occupent les chambres. C'est eux même qui créent ces problèmes. Parce qu'il y a certains éléments qui ont logé des vendeurs de moutons. Ces personnes-là n'ont rien à faire dans un camp militaire. C'est au cours des opérations de recensement que nous avons découvert cela. Il se trouve que ces personnes sont logées avec la complicité de certains éléments. Ils disent que ce sont soient leurs frères. On leur demande tout simplement de quitter la cité. C'est du n'importe quoi. Il faut assainir. Certains éléments mettent en location leur chambre comme les étudiants le faisaient dans le temps. Ils vendent aussi l'électricité aux gérants de kiosque à café. Donc, vous comprenez pourquoi ces éléments sont mécontents. C'est à cause de ces genres de comportements. Mais nous on ne va céder à ces grincements de dents. Lorsque l'opération de dépôt volontaire d'arme va prendre fin. Celui qu'on va voir avec une arme dehors il devra s'expliquer.

C'est-à-dire

On va mettre la personne en prison pour détention illégale d'arme à feu et d'arme de guerre. Il y a un moment de flottement. Aujourd’hui, nous sommes dans la normalité. Moi-même qui est suis cdt je ne détiens pas d'arme à feu à la maison.

Est-ce qu'on peut dire que vous avez pris le taureau par les cornes?

Depuis longtemps nous faisons ce travail. Nous avons réussi à regrouper les petits groupes de combattants dans des compagnies pour former des blocs homogènes. Elles sont dirigées par des chefs qui nous connaissons très bien. C'est un travail progressif. Faut mieux déposer tranquillement son arme au lieu de se faire humilier devant sa famille. Nous allons passer à une étape supérieure. Vous déposez tranquillement votre arme ou bien vous déposez de force. J'ai les hommes et les moyens pour désarmer de force. 




Réalisé par Bahi K. et Ouattara Moussa


     

      
    








vendredi 23 août 2013

Désarmement des ex-combattants à Abobo


Désarmement à Abobo

Un ex-combattant défie le cdt Jah Gao


Ce matin (vendredi 23 août, ndlr) , au camp commando d'Abobo, l'opération de désarmer obligatoire des ex-combattants a débuté. Le cdt Gaoussou Koné alias Jah Gao dirige lui-même l'opération. Une centaine d'armes à feu ont été réceptionnées. Il s'agit d'armes lourdes telles que des mortiers 60;  des AA52; des T80; des Rpg7; des lance-roquettes.  Il s'agit aussi des armes légères à savoir des Kalachnikovs; des Fusils mitraillettes (FM); des Fusil semi automatiques (FSA); des Sig; des grenades et plusieurs caisses de munitions. Toutes les chefs de compagnie et leurs éléments se sont présentés avec leurs armes qu'ils ont déposées. Selon nos interlocuteurs, l'opération se poursuit pour prendre fin la semaine prochaine. Mais le chef de la 2 ème compagnie, un certain Kouma Moritchè a défié l'autorité du cdt Jah Gao. Il a refusé de déposer ses armes. Affaire à suivre…


Ouattara Moussa

mercredi 21 août 2013

Escroquerie sur la toile

Escroquerie sur la toile

Quatre cybercriminels arrêtés

Un réseau organisé de cybercriminels a été démantelé ce Vendredi 16 Août 2013, par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (Plcc). L'interpellation est intervenue suite à une information anonyme qui est venue corroborer les hypothèses de recherches, émises par les enquêteurs de la PLCC depuis de longs mois. En effet, les investigations menées par la PLCC suite à de nombreuses plaintes reçues, avaient laissées clairement apparaître une forte activité cybercriminelle émanant d'une agence western union située dans le quartier d'Abobo-N’Dotré. Le réseau était constitué de cybercriminels qui profitaient des largesses de fonctionnaires de l'agence western union (caissières, agents de sécurité). En effet, les cyber-délinquants se faisaient payer les mandats frauduleux reçus de leurs victimes, par les agents de l'agence western union au mépris des règles de conduite et d'éthique professionnelle. Ainsi de nombreux mandats avaient été payés sans pièces justificatives de l'identité et sans la présence physique du bénéficiaire au sein de l'agence. C'est donc un réseau de cinq cyber-délinquants répondant aux noms respectifs de : Sadia Claude, Pocka Yannick (agents de sécurité de l'agence western union), Kéi  Evelyne Christelle (caissière à l'agence western union), Coulibaly Seydou, Doumbia Abdoul (cyber-escrocs), qui a été mis aux arrêts. En attendant de faire la lumière sur toutes les autres ramifications du réseau, les cinq quidams interpellés ont été déférés devant le parquet d'Abidjan-Plateau.



Source: Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité 

Ouattara Moussa


mardi 20 août 2013

Tournée de sécurisation à l’intérieur du pays

Tournée de sécurisation à l’intérieur du pays


L’appel de Paul Koffi Koffi à ses hommes


Lors de son entretien avec les autorités administratives, politiques, militaires et les populations des villes visitées, le ministre de la défense a tenu un discours franc.

A Oumé. Paul Koffi Koffi a répété vendredi qu’il est impossible de renverser le pouvoir d’Abidjan. Le faisant, il a emboîté le pas au chef du parlement. Ce dernier était en visite officielle dans la région du Gôh (Gagnoa). Selon le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, toutes les actions submersibles sont vouées à l’échec. « Il y a encore des gens qui pensent qui peuvent faire un coup d’Etat. Il est impossible de faire un coup d’Etat. Les jeunes gens qui jouent les Zorro en attaquant les commissariats et les prisons se lancent dans des opérations suicidaires. On peut prendre deux ou trois kalachnikovs. Mais on ne peut attenter à la sûreté de l’Etat avec ça. Ça ne peut pas continuer. Donnez des conseils à vos enfants. Comme on le dit ils doivent quitter dans ça », a-t-il insisté en présence du préfet Dogbo Labé François, du sous-préfet, M. Safou, des autorités coutumières et des chefs de communautés. Le ministre de la Défense a eu le même ton à Sinfra, en pays Gouro. Selon lui, les officiers en exil sont des soldats égarés. Il a cité le lt-colonel Gouanou et le capitaine Zadi comme étant « des gens perdus» et qui « se promènent de pays en pays » pour a-t-il précisé recruter et entraîner des mercenaires et de jeunes miliciens. «Ils sont encore dans la logique d'attenter à la sureté de l'Etat. On leur demande de rentrer. Certains ont été pris la main dans le sac», a-t-il expliqué. Paul Koffi a indiqué qu’il explique les moyens de communication sophistiqués qui permettent de suivre le mouvement de ces militaires. «On les suit à distance. Ce qu'ils font ailleurs on le sait. Beaucoup ont été mis aux arrêts. Il y a encore quelques officiers qui sont à l'extérieur à qui on demande de rentrer. Mais ils croient qu'ils peuvent perturber l'Etat de Côte d'Ivoire. Nous les invitons à rentrer. Le président de la République, dans le cadre de sa volonté de pacification, certains officiers ont recouvré la liberté. Ils occupent à nos côtés des responsabilités au sein de l’armée », a-t-il insisté. Dans sa croisade contre les coupeurs de route qui sévissent depuis quelques mois sur nos routes, l’ancien directeur de l’emploi a fait une révélation de taille le 17 août aux étapes de  Gohitafla et de Zuénoula (Bouaflé). Il a décrit la trajectoire de ces criminels.


«Le renseignement est plus fort que l’arme à feu»


«La ceinture qui part de Sakassou à Béoumi en traversant Vavoua, Gohitafla, Bouaflé, Zénoula est la ceinture de coupeurs de route.  Ces bandits partent de Bouaké, de Sakassou, de Béoumi et de Mankono. Ils se retrouvent dans cette zone (Bouaflé, Gohitala et Zénoula, au Centre-Est ndlr) pour attaquer les populations. Ils agissent tranquillement. Ils ne se sentent pas ni gêner ni menacer. Ils vous perturbent. Souvent il y a morts d'hommes. C'est pourquoi le président de la République nous a demander d'attaquer ce phénomène de coupeurs de route à bras le corps. C'est un signal que je lance ici à Gohitafla. Je demande aux coupeurs de route de cesser leur activité. Qu'ils arrêtent de traumatiser les populations», a menacé le ministre de la Défense. Pour lui, les populations doivent renseigner les forces de l’ordre sur tous les mouvements suspects qu’elles observées. «(…) Les gens les voient mais ils ne disent rien. Dans certains pays dont je ne nommerai pas, les policiers ne sont mêmes pas armés. Mais c'est le renseignement. Il est plus fort que l'arme à feu. Je vous demande chez parents de nous aider. Je ne dis pas de faire la délation. C'est- à dire que vous n'aimez pas la tête de votre voisin et vous portez contre lui de fausses accusations. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit », a précisé  Paul Koffi Koffi. D’Oumé à Béoumi en passant par Sinfra, Gohitafla et Zuénoula, il a mis en garde les policiers, les gendarmes et les militaires contre le racket, l’indiscipline, le manque de courtoisie envers les populations.  

Ouattara Moussa, envoyé spécial




Paul Koffi Koffi a interpellé certains de ses hommes qui refusent de porter leurs nouvelles tenues  


Encadré:


85 milliards pour la réinsertion des 65.000 ex-combattants


Selon le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, la réinsertion des 65.000 ex-combattants profilés va coûter 85 milliards Fcfa. Il a livrée l’information à la salle de la mairie de Béoumi. C’était le 18 août lors des échanges qu’il a eu avec les populations. D’après lui, l’Autorité du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration(Addr) a entrepris un programme de réinsertion où 7000 ex-combattants ont été incorporés au sein des gardes pénitenciers, de la douane et des eaux et forêts. «Je demande aux ex-combattants d'être patients parce que l'Etat ne peut pas les oublier.ils ont mis leur vies en périls. On ne dira que les autres n'ont pas fait cela. C'est une question de solidarité nationale et de cohésion sociale. Il ne faut qu'il y ai un groupe qui plus de bruits que les autres. Quand cela se passe comme cela, les gens ne viennent investir dans le pays. Un seul tir gâte tout. Tout le monde a souffert. Certains ont perdu leurs biens, leurs parents. D’autres ont sauvé les archives de l’administration. Donc, tout le monde a souffert», a-t-il conclu  en indiquant que le problème de la réintégration des ex-combattants rentre dans la politique globale de l’emploi. Il a aussi indiqué que des efforts sont en train d’être fait pour les problèmes relatifs à l’entretien des troupes et à l’armement par la levée progressive de l’embargo sur les armes. 



Ouattara Moussa, envoyé spécial    



 


Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense passe en revue les troupes à l'entrée de la ville de Zuénoula. 



lundi 19 août 2013

Coupeurs de route: Réaction du ministre de la Défense

Après les accusations contre la communauté Peuhl / Paul Koffi Koffi :


«Ce n’est pas une stigmatisation»



Débutée le 16 août par Oumé, le ministre de la défense a achevé dimanche sa mission de sécurisation par l’étape de Béoumi.  Face à la presse, il a fait le point de la situation.

Depuis plus de trois jours, vous êtes sur le terrain. Quel bilan faites-vous?


Le bilan est positif. L’objectif était de m'enquérir de la situation sécuritaire en général mais surtout le phénomène des coupeurs de route contre lequel nous luttons. Ensuite, Nous avions l'obligation de un trajet de coupeurs de route qui part de Bouaké en passant par Béoumi, Sakassou jusqu'au pays Gouro: Zénoula, Sinfra, Oumé etc. Je pense que le message passé était de dire aux coupeurs de route que c'est l'Etat qui va s'implanter par un dispositif très fort et costaud qui est en train de se mettre en place progressivement. Les résultats sont encourageants. Puisque depuis que nous passons, c'est chaque jour que nos hommes nous indiquent l'arrestation de coupeurs de route. Et déjà, nous sommes à une dizaine de coupeurs de route arrêtés. Ensuite, nous avons les préoccupations concernant les barrages, le racket et le comportement de nos hommes. Chaque fois que nous avons vu certains de nos éléments postés à un endroit sans autorisation, nous les prenions et nous les envoyons au poste avancé de gendarmerie. Cela ne peut se faire qu'avec l'autorisation des autorités préfectorales. Enfin, il y a des problèmes particuliers à chaque localité. Par exemple la question des orpailleurs dans certains endroits. Ici à Béoumi, la question des éleveurs et des paysans. Ailleurs, ce sont des problèmes de cohabitation. Nous avons attiré l'attention sur nos parents Peulh. Pour dire que les Peulhs devenus coupeurs de route cela fait trop. Et que nous allons parler à cette communauté partout où nous sommes passés. Nous leur avons demandé de réunir leur communauté pour leur dire qu'il faut qu'elle s'inscrive comme toutes les autres communautés dans l'esprit de vie dans lequel ils ont toujours habités. C'est très important pour renforcer la cohésion sociale. Nous avons aussi abordé naturellement la question de la réconciliation. Ici à Béoumi comme à Sakassou, il y a par exemples la question de la chefferie. Nous allons suivre ces questions. Nous avons abordé la question de l'occupation illicite des sites. Le président de la République va effectuer une visite d'Etat dans la région du Gbêke. Il faut que ceux qui occupent encore de façon illégale des sites privés ou publics puissent les libérer. Cela participe à la réconciliation. J'ai écouté les parents. Pour eux, c'est véritablement un problème de réconciliation. Il faut mettre le sujet sur la table. Je sais que tout le monde a compris la nécessité de tourner la page.

M. le ministre, à Sakassou, vous avez affirmé que les Peuhls sont devenus des coupeurs de route. Est-ce qu'il ne faut pas craindre une stigmatisation de cette communauté qui peut se traduire par des représailles contre elle ?

Ce n'est pas une stigmatisation. C'est un constat. D'ailleurs nous sommes surpris. C'est pour cela que j'ai invité partout où je suis passé la communauté Peuhl à essayer de comprendre pourquoi parmi elle, certains de leurs fils qui s'adonnent à ce phénomène répréhensible. C'était donc une alerte avant qu'on arrive à des situations désagréables.


Quelle est le nombre exactement de coupeurs de route arrêtés?


La dernière mission que nous avons effectuée(en juillet, ndlr), nous étions à une quarantaine de coupeurs de route arrêtés. Aujourd'hui, nous sommes à une soixantaine. Parce que cela fait déjà une dizaine de jours que nous venons de terminer la dernière mission. Donc, ce sont rajouter une vingtaine d'arrestation.



Concernant le problème de la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs constaté dans la région. Quel commentaire et quelles sont les dispositions pratiques que vous comptées arrêter pour lutter contre ce phénomène ?    


 J'ai dit que ce sont des problèmes locaux et qu'il appartient aux autorités préfectorales qui font beaucoup de travaux. Elles doivent mettre en place des comités locaux, régionaux et préfectoraux de sécurité afin que les acteurs se retrouvent et quand ensemble ils trouvent des solutions. Par exemple, les enclos pour les éleveurs. Ces derniers ne doivent pas laisser les enfants de 3 ans ou 4 ans suivre les bœufs et qui font détruire les plantations. Donc, il y a une entente cordiale à créer pour que cette cohabitation soit acceptable.

Vous faites beaucoup d'effort pour ramener la sécurité. Entre-temps, il y a l'embargo sur les armes. Est-ce que cela ne constitue pas un facteur limitant et qu'est ce que vous faites pour faire sauter l'embargo?


La situation a beaucoup évolué. Il y a deux ans c'était complètement restrictif. Il y a des leviers, aujourd'hui, qui n'existent plus. Il reste un dernier levier. C’est tout ce qui est armes. Pour lequel, il y a des procédures. Elles sont connues mais elles sont longues. Ce n'est pas automatique. A l'époque pour acheter un véhicule ou envoyer même des hommes en formation, il fallait s'adresser à New York. Aujourd’hui, ces mesures sont levées. Donc, il ne reste plus qu'une seule mesure.il y a une procédure à suivre. Elle n'est pas totale mais elle requiert d'appliquer ces procédures qui sont quelquefois longues pour acquérir l'armement nécessaire pour nos hommes. Mais nous suivons cela de près. Nous sommes confiants pour le futur.

Propos recueillis par Ouattara Moussa, envoyé spécial à Béoumi.





Le ministre Paul Koffi Koffi a assuré que le dernier verrou de l’embargo sur les armes va sauter dans les mois à venir.   


Peulhs accusés de Coupeurs de route

Encadré :

Il faut éviter le piège de la stigmatisation


Les éleveurs Peulhs de Sakassou ont pris à contre-pied les accusations portées contre eux par le ministre Paul Koffi Koffi. Ils ont rejeté en blocs les récriminations selon lesquelles ils se sont transformés en coupeurs de route. « Concernant les braquages impliquant les éleveurs Peulh nous n'avons jamais été informée de cette situation. Nous n'avons jamais appris que des Peuhls ont été arrêtés pour braquage sur les routes. Ici, à Sakassou, on n’a jamais vu ça. Il n'y a pas de braqueurs au niveau des Peuhls de Sakassou », a soutenu Lammé Sosthène, porte-parole de l’association des éleveurs  de Sakassou. Selon lui, le seul problème qui existe c’est celui des conflits de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs.  «Des comités de paix ont été installés dans les villages. Il s'agit de Ayahouso, de Kohoukro, de Assandrè, de Odiayè et de Konko », a précisé notre interlocuteur dont les propos ont été soutenus par le représentant de la communauté des éleveurs Peuhl de Sakassou.  "Chez nous ici à Sakassou nos compatriotes  ne sont pas des coupeurs de route. Parmi nos tuteurs, qui ne comprennent pas, ils peuvent vouloir s'attaquer à nos compatriotes. Mais la grande majorité de la population de Sakassou sait que nous ne sommes pas impliqués dans ces affaires-là. Nous n'avons jamais été informés de ce qu’un éleveur a été arrêté pour braquage. Le problème principal est celui des conflits avec les paysans. Cela fait plus de 20 ans que je vis ici à Sakassou », a indiqué Sangaré Amadou.

Ouattara Moussa, envoyé spécial à Sakassou


A propos des attaques sur les axes routiers/Paul Koffi Koffi accuse

A propos des attaques sur les axes routiers/ Paul Koffi Koffi, ministre de la Défense 


 «Les Peuhls sont devenus les coupeurs de route»


Il n’y a plus de doute sur l’identité des coupeurs de route. Selon le ministre de la Défense, les éleveurs Peuhls sont les auteurs de cette forme de banditisme.

Après avoir dévoilé la ceinture des coupeurs de route, qui part de Sakassou à Béoumi en traversant Vavoua ; Sinfra ; Gohitafla ; Bouaflé et Zénoula, Paul Koffi Koffi a affirmé dimanche au centre culturel de Sakassou (42 km de Bouaké, ndlr) que ces bandits de grand chemin sont des ressortissants de la sous-région. «Le chef de gang des coupeurs de route de Béoumi a été mis hors d'état de nuire. Les bandits se croient plus malins que l'Etat. Ils sont en train de récidiver. Mais nous sommes plus forts qu'eux. C'est juste une question de temps. C'est pourquoi j'ai demandé que la communauté Peuhl soit-là ce matin (dimanche, ndlr). Les Peuhls sont des habitants très corrects et très sérieux. Ils font le commerce. Mais malheureusement aujourd'hui ils se sont transformés en coupeurs de route. Ils sont devenus des coupeurs de route Cela est inadmissible. On ne peut pas l’accepter. On vous accueille chez nous. On vous donne tout ce qu'il faut et puis vous tirez sur les gens, sur les véhicules. Les gens meurent. Les familles sont en pleurs. Elles sont endeuillées. Cela est inadmissible. Nous allons réagir », a menacé le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense. Après le pays Yalèbo, Paul Koffi Koffi s’est rendu à Béoumi, situé à 65 km de capitale de la paix. Il a soutenu que ces accusations tiennent la route. A en croire le ministre, il n’y a pas de doute sur l’identité des coupeurs de route. « Je le dis parce j'ai des informations. Je ne peux quitter à Abidjan pour venir vous dire n'importe quoi. Si on prend la zone du Nord, du Centre, de l'Est, du Sud-Est. Au Sud-ouest et à l'Ouest il s'agit d'autres choses. Pour ces zones (Nord-centre et Est) la plupart des coupeurs de route ont un lieu avec les Peuhls soit ce sont eux ou ce n'est pas loin d'etre eux. Je ne sais pas ce qui ce qui se passe dans la communauté Peuhl. Parlez à vos parents. Parlez à vos enfants. On ne veut plus ça. Si je les prends je vais les arrêter. On va régler ce problème en appliquant la loi. Parce qu'on ne peut pas accepter que des voyageurs qui quittent Abidjan pour Bouaké soient tués par des coupeurs de route. On ne peut pas accepter cela. Après mon départ, le préfet, le sous-préfet et le maire vont réunir la communauté Peuhl pour leur parler pour qu'elle arrête de s'attaquer aux véhicules sur les routes », a répété Paul Koffi Koffi à la salle des fêtes de la mairie de Béoumi lors de la rencontre qu’il a eu avec autorités administratives, politiques, militaires et les différentes couches sociales de la population.  


Ouattara Moussa, envoyé spécial à Sakassou






Paul Koffi Koffi a invité ses hommes et autres individus occupant des sites privés ou publics à les libérer avant la visite du chef de l’Etat dans la région du Gbêkè.  




















  


jeudi 15 août 2013

Sécurité nationale: les préfets de police en colère contre l'inspecteur général Bredou Mbia, directeur général de la police

Insuffisance de policiers, manques de moyens logistiques,…

12 préfets de police flinguent Bredou Mbia


Profitant de la cérémonie de réception du meilleur policier primé le 6 août, les préfets de police de l’intérieur du pays ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exécution de leur mission.  

Ils sont douze. Ils n’ont pris de gant pour exprimer la galère qu’ils vivent dans les différentes zones de compétentes. Les douze préfets de police ont indiqué, à l’inspecteur général Brédou Mbia, directeur général de la police, qu’ils sont dépourvus de tout. C’était le mercredi à la salle des fêtes de l’école de police de Cocody lors de la cérémonie de réception du meilleur policier (sergent-chef Dan Guy Roger) récompensé le 6 août au cours de la journée de l’excellence. Entre autres difficultés, ces préfets de police ont énuméré l’insuffisance du personnel ; le manque de moyens logistiques (véhicules de transport de troupe, véhicules de patrouilles) ; mais surtout l’absence de moyens de communication entre les préfectures de police et les commissaires placés sous leur autorité. «Nous ne sommes pas logés à la même enseigne que nos collègues d’Abidjan. La radio de transmission ne fonctionne pas depuis des lustres. L’antenne ne marche malgré les efforts entrepris pour sa remise en état. La préfecture de police de Bouaké ne possède pas de radio de transmission. C’est un outil très important pour accomplir notre mission de sécurisation. Nous sommes coupés avec nos éléments lorsqu’ils sont en intervention », a déploré le commissaire divisionnaire N’Guessan Kouassi Germain, préfet de police de Bouaké. Ses propos ont été renchéris par le préfet de police de Yamoussoukro. Selon le commissaire divisionnaire major, Sanogo Soumaïla, les services de sécurité de la capitale politique sont confrontés au problème d’interférence des fréquences des communications radios avec les éléments de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). «Cela nous gène énormément dans notre travail. Nous avons entrepris des démarches auprès des responsables de l’Onuci. Mais la situation n’a pas changée », s’est navrée le patron de la préfecture de police de la région du Bélier.

Les policiers vont téléphoner au Mali

A en croire le commissaire divisionnaire Gogo Gnankouri, les conditions de travail des policiers ne sont pas reluisantes à Odienné et dans les autres commissariats de police des villes environnantes. D’après le préfet de police de la région du Denguélé, aucun commissariat de police ne dispose ni d’une ligne téléphonique ni d’un fax pour envoyer les documents administratifs à la hiérarchie. «Nous n’avons rien pour travailler. Prenons le cas du commissariat de police de Miniginan. Nos éléments se déploient jusqu’à la frontière dans le cadre des opérations de sécurisation. Mais une fois qu’ils quittent la base il n’est plus possible de communiquer avec l’équipage car ils sont dépourvus de radios et d’autophones. Ils sont obligés de traverser la frontière pour se rendre sur le territoire malien. C’est à partir de là-bas qu’ils nous rendent compte de la situation en utilisant le réseau de téléphonie mobile Malitel. Il y a donc des risques d’interceptions des renseignements. Concernant l’absence de fax. Cette situation ralentie la prise de décision. Lorsque nous demandons à nos hommes de nous envoyer le rapport d’une situation. C’est un parcourt du combattant. Ils sont obligés de venir jusqu’à Abidjan pour que nous envoyer le fac-similé du rapport à Odienné. Cette opération peut prendre facilement deux jours. C’est ce qui explique le retard dans la prise de décision », a-t-il regretté. Le commissaire divisionnaire Dosso Siaka, préfet de police d’Abengourou, a mis l’accent sur l’absence de véhicule de transport de troupe qui freine ses éléments et lui dans l’accomplissement de leurs tâches. Faces aux difficultés des préfets de police, le directeur général de la police a déclaré brièvement ceci : « Nous sommes conscients de vos difficultés.  Mais vous devez faire des efforts avec le peu de moyens dont vous disposez. Les moyens vont venir progressivement.» Contre toute attente, les journalistes ont été priés de sortir de la salle. La rencontre s’est poursuivie à huis-clos.  


Ouattara Moussa


Bredou Mbia doit trouver des solutions aux problèmes de fonctionnements des préfectures de police de l’intérieur du pays.  

Sécurité nationale: les préfets de police en colère contre l'inspecteur Bredou Mbia, directeur général de la police

Insuffisance de policiers, manques de moyens logistiques,…

12 préfets de police flinguent Bredou Mbia


Profitant de la cérémonie de réception du meilleur policier primé le 6 août, les préfets de police de l’intérieur du pays ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exécution de leur mission.  


Ils sont douze. Ils n’ont pris de gant pour exprimer la galère qu’ils vivent dans les différentes zones de compétentes. Les douze préfets de police ont indiqué, à l’inspecteur général Brédou Mbia, directeur général de la police, qu’ils sont dépourvus de tout. C’était le mercredi à la salle des fêtes de l’école de police de Cocody lors de la cérémonie de réception du meilleur policier (sergent-chef Dan Guy Roger) récompensé le 6 août au cours de la journée de l’excellence. Entre autres difficultés, ces préfets de police ont énuméré l’insuffisance du personnel ; le manque de moyens logistiques (véhicules de transport de troupe, véhicules de patrouilles) ; mais surtout l’absence de moyens de communication entre les préfectures de police et les commissaires placés sous leur autorité. «Nous ne sommes pas logés à la même enseigne que nos collègues d’Abidjan. La radio de transmission ne fonctionne pas depuis des lustres. L’antenne ne marche malgré les efforts entrepris pour sa remise en état. La préfecture de police de Bouaké ne possède pas de radio de transmission. C’est un outil très important pour accomplir notre mission de sécurisation. Nous sommes coupés avec nos éléments lorsqu’ils sont en intervention », a déploré le commissaire divisionnaire N’Guessan Kouassi Germain, préfet de police de Bouaké. Ses propos ont été renchéris par le préfet de police de Yamoussoukro. Selon le commissaire divisionnaire major, Sanogo Soumaïla, les services de sécurité de la capitale politique sont confrontés au problème d’interférence des fréquences des communications radios avec les éléments de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). «Cela nous gène énormément dans notre travail. Nous avons entrepris des démarches auprès des responsables de l’Onuci. Mais la situation n’a pas changée », s’est navrée le patron de la préfecture de police de la région du Bélier.

Les policiers vont téléphoner au Mali


A en croire le commissaire divisionnaire Gogo Gnankouri, les conditions de travail des policiers ne sont pas reluisantes à Odienné et dans les autres commissariats de police des villes environnantes. D’après le préfet de police de la région du Denguélé, aucun commissariat de police ne dispose ni d’une ligne téléphonique ni d’un fax pour envoyer les documents administratifs à la hiérarchie. «Nous n’avons rien pour travailler. Prenons le cas du commissariat de police de Miniginan. Nos éléments se déploient jusqu’à la frontière dans le cadre des opérations de sécurisation. Mais une fois qu’ils quittent la base il n’est plus possible de communiquer avec l’équipage car ils sont dépourvus de radios et d’autophones. Ils sont obligés de traverser la frontière pour se rendre sur le territoire malien. C’est à partir de là-bas qu’ils nous rendent compte de la situation en utilisant le réseau de téléphonie mobile Malitel. Il y a donc des risques d’interceptions des renseignements. Concernant l’absence de fax. Cette situation ralentie la prise de décision. Lorsque nous demandons à nos hommes de nous envoyer le rapport d’une situation. C’est un parcourt du combattant. Ils sont obligés de venir jusqu’à Abidjan pour que nous envoyer le fac-similé du rapport à Odienné. Cette opération peut prendre facilement deux jours. C’est ce qui explique le retard dans la prise de décision », a-t-il regretté. Le commissaire divisionnaire Dosso Siaka, préfet de police d’Abengourou, a mis l’accent sur l’absence de véhicule de transport de troupe qui freine ses éléments et lui dans l’accomplissement de leurs tâches. Faces aux difficultés des préfets de police, le directeur général de la police a déclaré brièvement ceci : « Nous sommes conscients de vos difficultés.  Mais vous devez faire des efforts avec le peu de moyens dont vous disposez. Les moyens vont venir progressivement.» Contre toute attente, les journalistes ont été priés de sortir de la salle. La rencontre s’est poursuivie à huis-clos.  


Ouattara Moussa


Bredou Mbia doit trouver des solutions aux problèmes de fonctionnements des préfectures de police de l’intérieur du pays.  

mercredi 14 août 2013

Rififi au sein des Frci à Abobo

Commandant de compagnie, Coulibaly Sindou :


« Nous ne reconnaissons pas Samba Koné»

Le commandant de la première compagnie du camp commando n’est pas content. Le patron de la Compagnie des combattants pour la liberté (Ccl) a dénoncé la déclaration faite hier par le nommé Samba Koné, dans les colonnes du journal  ivoirien L’Inter.


Dans la parution de l'Inter d'hier, le nommé Samba Koné s'est présenté comme étant le porte-parole des combattants d'Abidjan. Il demande également que le président de l'Assemblée nationale soit arrêté par la Cpi. Vous, le commandant de la compagnie des combattants d'Abobo pour la liberté (Ccl), qu'est-ce que vous en pensez ?

Nous sommes surpris par cette déclaration. Nous ne connaissons pas cet individu qui parle au nom des combattants d'Abidjan. Il n'est pas connu dans nos fichiers ; il ne fait pas partie de nos effectifs. Nous connaissons nos éléments. Ils ne sont pas cachés. Ils sont présents dans nos fichiers, mais l'individu qui a parlé est méconnu de nos rangs.

Qu'est-ce qui vous étonne ?

Nous ne connaissons pas. Il n'est pas un membre des combattants d'Abidjan. Ce qui dit est invraisemblable ; je ne sais pas ses motivations. Nous ne nous reconnaissons pas dans ces propos. A Abobo, nous avons procédé au recensement de toutes nos unités. C'est-à-dire, avant la guerre, les unités qui existaient, nous les avons mis ensemble pour former un groupe qu'on a appelé le Ccl, qui est la compagnie des combattants pour la liberté. Ça regroupe toutes les compagnies que nous avons sur place. Avec l'arrivée du commandant Jah Gao, il nous a tous appelé. Nous avons formé un groupe compact autour de lui. Nous travaillons avec lui. La brigade dont il se revendique dans les colonnes du journal l'Inter, on ne l’a pas dans nos fichiers ici. On ne l’a pas connu avant la résistance. On ne l’a pas connu pendant la résistance. Aujourd'hui, on ne le reconnaît pas non plus. On le voit parler au nom des combattants d'Abidjan, ça nous étonne. Lui-même, son visage ne nous dit rien ; on ne sait pas qui il est. On ne sait pas si c'est un individu qui est manipulé par des mains occultes cherchant à jeter l'opprobre sur l'ensemble des combattants d'Abidjan. Donc, c'est pour toutes ces raisons que je vous dis que cela nous étonne.

Et pourtant, il insiste pour dire qu'il fait partie des combattants d'Abidjan.

N'importe qui peut insister. C’est qui est intéressant c'est qu'il parle à visage découvert. Nous avons le répertoire de tous nos responsables ici à Abobo. Tous ceux qui ont dirigé des groupes ici à Abobo sont connus de nos fichiers. Donc, nous, on ne le reconnaît pas. Son nom ne nous dit absolument rien. Nous cherchons à le rencontrer pour savoir au nom de quels combattants il est en train de parler. C’est cela la réalité.

Quelles sont les actions que vous allez mener pour mettre la main sur lui?

Tout est hiérarchisé dans l'armée. Après cette parution, j'ai décidé de convoquer l'ensemble de nos responsables pour que nous puissions, en accord avec le commandant Jah Gao, adopter la conduite à tenir. C'est un individu extrêmement dangereux. Malgré l'effort que le gouvernement est en train de faire aujourd'hui par la réintégration progressive de tous nos éléments, voire des gens faire de telle déclaration, cela nous étonne. Beaucoup de choses ont été faites pour insérer nos hommes, à travers des programmes. Nous nous insurgeons contre cette déclaration. Tout ce qui est humainement possible, nous le ferons pour mettre la main sur lui.

Réalisé par Ouattara Moussa



samedi 10 août 2013

Bouaflé : Trois semaines après la fermeture des mines d’or



Ce que préparent les orpailleurs d’Angovia


Parce que l’heure de la réconciliation a sonné. Après les affrontements meurtriers-les 11 et 12 juillet dernier, bilan : 4 morts et plusieurs blessés, ndlr-les orpailleurs de la mine d’or d’Angovia, village situé à 40 km de Bouaflé, et des 33 autres sites, sont résolus à revivre en bonne intelligence avec leurs tuteurs. Selon Bamba V., un membre influent de l’association des jeunes allogènes l’incident qui s’est produit en juillet dernier est un mauvais souvenir à vite oublier. « Nous regrettons ce qui s’est passé. Nous avons entrepris des démarches auprès des autorités administratives et politiques notamment le préfet de région Gouaméné Adrien et le président du conseil régional Abi Koffi Richard, pour organiser une cérémonie de réconciliation au village», nous a-t-il annoncé lors de nos échanges téléphoniques jeudi dernier. «Nous respectons la décision du gouvernement. On en conscient que nous travaillons dans la clandestinité. On ignorait l’existence d’un code minier. On ne savait pas qu’on devait obtenir un permis d’exploitation. Désormais nous avons l’information à la suite de la visite du ministre de la Défense. Ainsi, nous sommes en train de nous regrouper en coopérative afin d’obtenir une autorisation pour exploiter les mines d’or. Nous voulons sortir de l’inégalité », a insisté notre interlocuteur. «Nous sommes inactifs. C’est la seule activité qui existe au village. Nous n’avons aucune source de revenus pour nous occuper de nos familles. La rentrée scolaire approche à grand pas. Nous devons scolariser nos enfants. C’est notre inquiétude. Nous demandons aux autorités de nous accorder un temps pour nous organiser », a plaidé Diby M. un autre orpailleur du village d’Allahou. Quant à Abi N’Goran Daniel, chef de village d’Angovia, il a indiqué qu’il est en phase avec la démarche des allogènes.  Il a annoncé l’organisation d’une cérémonie, le 7 août prochain, de libation pour exorciser et éloigner les démons de la division. Joint par téléphone, un officier subalterne des Forces républicaines de Côte d’Ivoire basées à Bouaflé a affirmé que la mesure de la fermeture des mines est respectée. Il a relevé que bien avant les affrontements de juillet dernier à Angovia, les forces de l’ordre ont intervenu à deux reprises pour faire baisser la tension en avril 2012. « Vous savez, là où il y a de l’or cela attire les hommes. Et les conflits sont permanents. Nous continuons de parler aux autochtones et aux allogènes pour qu’ils s’entendent dans l’intérêt du village et de la région. Ils sont condamnés à vivre ensemble », nous a-t-il confié hors-micro.


Ouattara Moussa





 Paul Koffi Koffi et la chefferie d’Angovia ont scellé le pacte de la paix