Attentat à la pudeur à Abobo-N’Dotré
Le
Dj lui donne du "koutoukou" avant de la violer
Le tribunal des flagrants
délits du Plateau a condamné, mercredi, Gohi-Bi Aholo à cinq ans de prison
ferme pour viol. La peine est assortie d’une amende de 200.000Fcfa. A sa sortie
du pénitencier de Yopougon, le Disc-jockey(Dj) doit remettre à sa victime la
somme de 100.000Fcfa au titre de dommages et intérêts. Pour comprendre ce qui
s’est passé, il faut remonter au samedi 24 août. Nous sommes à Abobo-N’Dotré.
Il est 21 heures lorsque AK (17 ans) va rendre visite à sa camarade. Celle-ci
habite non loin du carrefour « Diallo», à proximité de la pharmacie Safir.
Chemin faisant, la jeune fille est interpellée par Gohi-Bi, Dj du maquis du
coin. Il est en compagnie d’un ami, le nommé Edy Constant (en fuite, Ndlr). Les
deux acolytes invitent AK à prendre un verre avec eux. La jeune fille accepte
volontiers mais elle insiste pour que sa camarade vienne les rejoindre dans le
cabaret. Mais cette dernière décline l’offre pour des raisons de santé. Qu’à
cela ne tienne, AK et ses deux nouveaux
camarades se mettent à discuter tout en levant le coude. Et le ‘’koutoukou’’, une
boisson alcoolisée artisanale, coule à
flot. Seule et à leur merci, le Dj et son complice mettent à exécution leur
entreprise criminelle. Ils font boire une quantité importante de ‘’koutoukou’’
à la demoiselle. «Ils m’ont fait boire assez de ‘’koutoukou’’. J’étais saoule. Je suis tombée. Ils m’ont soulevée pour m’envoyer dans un coin
du maquis. C’est là-bas qu’ils m’ont déshabillée et ils ont abusé de
moi », affirme la victime à la barre du tribunal des flagrants délits
d’Abidjan-Plateau. Selon elle, après son agression sexuelle, les deux individus
l’ont abandonnée dans le maquis pour prendre la fuite. « C’est à mon
réveil que j’ai retrouvé mon caleçon sous une chaise, derrière le comptoir. Je
suis allée à la maison. J’ai expliqué ce qui s’est passé à ma mère. Je connais
bien Gohi-Bi. C’est lui le gérant du maquis. Il était en compagnie de son ami.
Mais je ne connais pas ce dernier. Ce sont les deux qui m’ont fait ça », accuse
la jeune coiffeuse soutenue par sa mère, lors du procès. Quant à l’accusé, il nie en bloc les faits.
« Je ne suis ni de près ni de loin mêlé à cette affaire. Je l’ai laissée
en compagnie de mon ami Edy. Je ne sais pas ce qui s’est passé après. Moi, j’ai refusé de fuir parce que je ne me
reproche rien », se défend-il. Les explications du prévenu ne convainquent
pas le juge. Les résultats de l’examen médical indiquent que la gamine a été victime
de violences sexuelles (le juge n’a pas dévoilé les conclusions du médecin, Ndlr).
Aussi, un certificat médical a été joint au dossier. Tous ces éléments de
preuves condamnent le prévenu.
Ouattara
Moussa
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