Attaques contre les forces
de l’ordre de Yamoussoukro
Paul
Koffi Koffi déclare la guerre aux assaillants
Après
les attaques de ces derniers jours à Yamoussoukro, le ministre auprès du
président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi a décidé de
se rendre sur place, pour comprendre ce qui se passe. A cette occasion, il a
adressé une sévère mise en garde aux assaillants.
Paul Koffi Koffi a
craché le feu, hier à l’hôtel de ville de Yamoussoukro. Il a mis en garde les
assaillants qui, depuis quelques semaines, attaquent et tuent les forces
régulières à travers le pays, notamment dans la capitale politique ivoirienne.
«Yamoussoukro, terre de paix et de tranquillité est en proie, depuis le 10
septembre, à des situations bizarres.
Lorsque dans cette ville qui est la capitale politique, on s’en prend
aux hommes en charge de la sécurité ; ceux-là même qui sont chargés
d’assurer la sécurité des personnes et des biens ! Ils sont aujourd’hui
pris à partie parce qu’ils sont en train de faire leur travail. Cela ne saurait
être toléré, ni accepté », a clarifié le ministre auprès du président de
la République, chargé de la Défense. Avec à ses côtés, le général de division,
Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et l’inspecteur
général, Brédou M’Bia, directeur général de la police, le ministre a répété
que « l’Etat ne peut pas accepter»
que ses hommes chargés de la sécurité, soient lâchement tués par « les
soi-disant coupeurs de route ou autres bandits ». Selon l’ancien directeur
de cabinet de Guillaume Soro, du temps où celui-ci était Premier ministre, le
premier élément de souveraineté d’un pays, c’est la Défense. « Un pays qui
n’a pas de forces de sécurité est un pays qui est livré à lui. (…) Alors, si
les gens veulent déclarer un autre type de conflit, qu’ils nous le disent. En
ce moment-là, nous allons adopter une autre mesure. Parce qu’on ne peut pas
accepter que les policiers, les gendarmes, les eaux et forêts, les douaniers et
les militaires subissent des attaques. Ceux qui s’attaquent à nos hommes
trouveront la riposte nécessaire. Toutes les forces sont présentes à
Yamoussoukro. Les forces spéciales, unité d’élite, sont également là. Le Ccdo
(Centre de coordination des décisions opérationnelles, ndlr) est là. Nous
allons mettre en alerte maximale nos hommes. Ceux qui s’attaquent aux forces
régulières s’exposent à des peines de vingt ans de prison. On ne tire pas sur
un militaire, un gendarme, un policier, quelle que soit la raison », a
soutenu Paul Koffi Koffi devant les autorités administratives, politiques et la
hiérarchie locale des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le ministre
a condamné toute action visant à se rendre justice. Pour lui, s’il y a un
problème, on s’adresse à la gendarmerie, à la police et au tribunal. « On
ne peut pas se rendre justice. Nous ne sommes pas dans la jungle. Il existe des
lois qu’il faut respecter. Je suis venu vous porter le message du gouvernement.
Personne ne peut justifier le fait de tirer sur les forces de l’ordre. La
guerre est terminée. Si nous devons réagir comme ceux qui tuent nos hommes, nous
serions amenés à sortir les gendarmes et les militaires armés. Ils rentreraient
dans les quartiers et qu’ils ouvriraient le feu sur tous les bandits. On nous
demandera qu’est-ce que vous êtes en train de faire encore ? Ce que nous
demandons aux dozos, c’est de faire plutôt du renseignement. Ils doivent
signaler aux forces régulières tous les mouvements suspects d’individus. Il ne
faut pas se cacher pour mener des attaques», a-t-il dénoncé. Faut-il rappeler
que le 10 septembre vers 21h, une
patrouille de gendarmes revenant de la zone de Toumodi, dans le cadre de la
lutte contre les coupeurs de route, a été la cible d’une attaque d’éléments
inconnus en armes, causant la mort de deux gendarmes. D’après le ministre délégué
à la Défense, les attaques ont continué dès le 12 et le 15 septembre. Ainsi,
entre Kong et Ferké, une patrouille en moto constituée d’un gendarme et d’un
militaire a été victime d’une attaque, à la suite d’une embuscade. Toujours
selon Paul Koffi Koffi, samedi dernier, très tôt le matin, à Rubino
(Abgoville), un élément des Frci qui venait prendre son poste, a subi également
une attaque similaire, entraînant sa mort.
Ouattara Moussa, envoyé
spécial à Yamoussoukro
Paul Koffi
Koffi a profité de cette visite pour rassurer les populations.
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