Week-end sanglant à Abidjan
Un vigile
tué et le régisseur de la prison grièvement blessé
Le régisseur de la Maison d’arrêt
et de correction de Bongouanou (Macb), ville située à 204 kilomètres d’Abidjan,
a été victime d’un accident de la circulation. Au volant de son véhicule de
marque Toyota immatriculé 4288EV01 de couleur verte, le capitaine Biabi a
percuté le cargo de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La
roue avant du côté gauche du camion a été déboîtée. La collision s’est produite
le 6 septembre, vers 22 heures, à environ cinq cents mètres du pénitencier de
Yopougon, alors que "Air Maca" revenait du tribunal d’Abidjan-Plateau
avec plus de soixante détenus. Le patron de la prison de Bongouanou a été
grièvement blessé. Le pare-brise avant de son véhicule a été brisé par la
violence de l’impact. Il a été évacué aux urgences du Centre hospitalier
universitaire (Chu) de Yopougon par l’ambulance de la Maca. Quant à la
soixantaine de prisonniers, ils ont été
sécurisés par les gardes pénitenciers et les gendarmes venus en renfort. Les
bagnards ont été transférés dans un autre cargo avant d’être transportés dans
l’enceinte de la prison. «On avait plus de soixante détenus à l'intérieur du
camion. Nous avons été obligés d'aller rapidement chercher le deuxième véhicule
à la prison. On a positionné le second cargo à l'arrière du mien pour transférer
les prisonniers. Tous les détenus ont été acheminés à l'intérieur de la prison
sous escorte des gardes pénitenciers. Il n'y a pas eu d'évasion. Les soixante détenus
ont été tous convoyés à la prison », a assuré le conducteur de "Air
Maca", le sergent-chef Konan que nous avons rencontré sur le lieu de
l’accident. Selon lui, le régisseur de la prison civile de Bongouanou a tenté
d’éviter un « wôro-wôro » en se rabattant sur le côté gauche de la
chaussée. La manœuvre a échoué car il est entré sous le camion. « N’eût
été ma vigilance, le cargo se renversait dans le ravin», a ajouté le sous-officier qui transporte des
prisonniers depuis plus d’une décennie. Cette collision a créé un embouteillage
montre. Par conséquent, un équipage de la Mission scientifique
des droits de l’Homme et du travail (Msdht), département spécialisé dans le
secourisme du Mouvement international de défense des droits universels de l’Homme et du
travail (Midht), présidé par Fofana Moussa, a volé au secours des
policiers dans la régulation de la circulation. Le constat d’usage a été
fait par des éléments du commissariat de police du 23ème
arrondissement.
Evasion manquée de plus de 60 détenus
Autre lieu, même décor. Samedi, au
carrefour Zimbawé(Port-Bouët), le sang a encore coulé. Koné Issouf a été tué
sur le coup. Le vigile de la Chambre de commerce du Burkina Faso, basée à Vridi
(Port-Bouët), a violement percuté, à bord de sa moto de marque Sanya, l’arrière
du camion-remorque de couleur blanche immatriculé 7794FT01, à l’avant et
7791FT01, à l’arrière. Traoré Mohamed, le chauffeur du mastodonte a échappé au
lynchage d’une foule en colère. Pour se mettre à l’abri, il s’est rendu immédiatement
au commissariat de police du 5ème arrondissement. Alertés, les
hommes de Fofana Moussa se sont déployés promptement sur le terrain avec une
ambulance médicalisée. «Nous avons tenté de sauver la victime. Mais elle avait
perdu assez de sang. Tous nos efforts pour la maintenir en vie ont été vains.
Elle est décédée avant son transfèrement à l’hôpital général de
Port-Bouët », a regretté M. Fofana. Une enquête a été ouverte au 5ème
arrondissement pour déterminer les causes réelles de l’accident.
Ouattara Moussa
Le corps sans vie du vigile.
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