Atteinte à la sûreté de
l’Etat, attaque du camp d’Agban en octobre 2011
Le
tribunal refuse la liberté provisoire aux 21 gendarmes
Le tribunal militaire
d’Abidjan a dégagé en touche la demande de mis en liberté provisoire introduite
lors de l’audience d’hier (jeudi 29 mars
2012, ndlr) par Me Gohi Bi Raoul. Il est l’avocat des 21 gendarmes accusés par
le commissaire du gouvernement d’atteinte à la sureté de l’Etat, de détention
illégale d’armes de guerre, de violation de consignes et d’atteinte à l’ordre public.
Ces 21 gendarmes appartenaient tous au groupe d’escadron blindé(Geb) basé à la
caserne de gendarmerie d’Agban, précédemment dirigé par le cdt Jean Noel Abéhi
en fuite. La raison évoquée par Kouakou Georges, président du tribunal est liée
au résultat de l’enquête complémentaire qu’il a ordonné le jeudi dernier. Selon
lui, les conclusions de l’investigation seront connues le jeudi prochain.
« Donc, il n’y a pas de raison d’accepter la liberté provisoire »,
a-t-il tranché hier lors de 3ème séance de comparution des mis en
cause. D’après le tribunal militaire il s’agit de la vérification des appels
téléphoniques émis par les prévenus dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011. Ce
travail a été confié a des commissions rogatoires composées des officiers de
police judicaires (Opj) notamment ceux de la police criminelle. Il est question
de faire des réquisitions auprès des compagnies de téléphonies cellulaires pour
procéder à des relevés. Cette décision du, juge militaire est suite au
plaidoyer de l’avocat des prévenus. « Nos clients sont détenus depuis 5
mois en prison. Aujourd’hui, nous sommes à la 3ème séance de
comparution. Ces gendarmes sont identifiés et on sait à quelle unité ils
appartiennent. Nous demandons une mise en liberté provisoire le temps que l’enquête
complémentaire puisse aboutir », avait indiqué Me Gohi-Bi Raoul. A cette
audience une dizaine de témoins dont un civil sont passés à la barre. Notamment
Kouissénou Kouakou Patrick, l’ami chez qui le mdl/ c Anzouan a soutenu qu’il a
passé la nuit à Grand-Bassam. Au moment où de tirs nourris étaient entendus au
camp d’Agban dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011. « Le mdl/c Anzouan est
arrivée le vendredi 14 octobre 2011 à Bassam vers 17h. Il était venu chercher
une maison dans le cadre de son déménagement. Après le repas de 20 h, il est
rentré dans sa chambre pour prier comme à son habitude. On ne s’est plu revu
car le lendemain est reparti à Abidjan. C’est le dimanche qu’il m’a informé
qu’il a été arrêté par la brigade de gendarmerie de Bocanda où il a été
affecté », a expliqué l’enseignant. le lt-N’Guessan Roland Dorgélès et les
20 autres gendarmes sont retournés dans leurs cellules à la maison d’arrêt
militaire d’Abidjan (Mama). Ils reviendront au tribunal jeudi prochain pour être
certainement situer sur leur sort.
Ouattara
Moussa
Le procureur militaire, le colonel Ange Kessi.
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