mardi 8 juillet 2014

Bonon / Attaque avortée d’un commerce: Les dozos saisissent des armes de guerre

Bonon / Attaque avortée d’un commerce

Les dozos saisissent des armes de guerre  

Fofana Mory est un homme courageux. Il a mis en déroute trois malfrats s’apprêtant à attaquer la boutique qu’il surveillait. Les bandits ont pris la fuite, mais le chasseur traditionnel appartenant à la confrérie ‘’dozo’’a récupéré les armes des scélérats. Il s’agit de deux kalachnikovs Ak  47 et deux treillis militaires. Les faits se sont déroulés, hier, à 4 heures du matin, à Bonon, agglomération située à 90 kilomètres de Yamoussoukro. Selon les informations en notre possession, les malfaiteurs sont arrivés sur le lieu au moment où Mory se préparait à prendre son petit déjeuner pour entamer son jeûne. D’après les témoignages, le ‘’dozo’’ a repéré, de sa position, les faits et gestes de trois individus portant des cagoules. Pris de panique, ils ont ouvert le feu sur le veilleur de nuit. Manque de pot eux, leur cible est invulnérable aux plombs chauds. Celui-ci, à en croire nos interlocuteurs, le veilleur de nuit a riposté à l’attaque en tirant en air. Ce fut le branle-bas. Les chenapans n’avaient d’autre solution que de prendre la fuite, lorsque Mory se mit à leur trousse. Au terme d’une course-poursuite dans la pénombre, il parviendra à saisir deux armes à feu et deux complets treillis.  Alertés par les coups de feu, les autres "dozos" sont sortis pour prêter main forte à leur collègue. Une battue a été aussitôt organisée pour rattraper les brigands. Mais ceux-ci ont disparu dans la nature avec la troisième kalachnikov. Interrogé à Abidjan,  le président de la Confrérie des dozos de Côte d’Ivoire (Codoz-CI), a indiqué que les armes et les treillis saisis ont été remis au commandant de brigade de gendarmerie de Bonon par ses hommes. «Il n’y a pas eu d’arrestation. Les individus ont pris la suite, mais nos frères ont saisi deux complets treillis militaires et deux kalachnikovs. La suite de cette affaire, c’est qu’après cette opération, j’ai donné l’ordre aux "dozos" de se rendre à la brigade de gendarmerie de Bonon. Ils y ont remis les treillis et les armes qui ont été récupérés. Il appartient à la gendarmerie de faire son travail», a soutenu le commanadant Touré Moussa. L’officier supérieur a ajouté que cette prise  est la preuve, si besoin en était, du rôle des "dozos" dans la sécurisation des personnes et des biens. «Nous travaillons, en aidant la police être la gendarmerie à sécuriser les personnes et les biens. Nous sommes à la disposition des services de sécurité. Nous savons que nous  ne sommes pas une force légale. A ce titre, on ne peut pas nous confier la sécurité. C’est ce que je dis aux autres membres de la confrérie. Cependant, je leur demande d’être en contact régulier avec la police et la gendarmerie de leurs localités respectives pour coordonner leurs actions », a-t-il recommandé,  en justifiant son appel. «Ce sont les policiers et les gendarmes qui sont habilités à faire les rapports et les procès-verbaux. Les dozos ne sont pas autorisés à faire des patrouilles. Toutefois, lorsqu’il y a un danger et que nous sommes sollicités, alors nous pouvons aider les forces régulières », a déclaré  cdt Touré. Il a instruit de la Codoz-CI à ne pas se rendre justice dans la mesure où, a-t-il argumenté, la Côte d’Ivoire est un Etat de droit. «La police et la gendarmerie sont là ; la justice fonctionne. Donc, nous devons recourir aux forces régulières et à la justice pour régler les problèmes», a insisté le président de la Codoz-CI.   

Ouattara Moussa

Lég : Une vue des "dozos" de Bonon qui ont mis en déroute les malfrats. 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire