lundi 20 janvier 2014

Treichville / Incendie au marché de Belleville: Une bijouterie part en fumée

Treichville / Incendie au marché de Belleville

Une bijouterie part en fumée

Modou Thiam n’a eu que ses yeux pour pleurer. Lui dont le magasin a été entièrement ravagé par les flammes. L’incendie, origine est indéterminée, s’est produit samedi à 19 heures 44 minutes au marché de Belleville dans la commune de Treichville. Le bijoutier de 28 ans a tout perdu. Il est inconsolable. Alerté, un équipage de la 2ème compagnie du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm) de Marcory-Zone 4 s’est immédiatement déporté sur le théâtre du sinistre. A l’aide d’un fourgon et d’un Camion citerne incendie (Cci ou porteur d’eau),  les hommes du colonel Issa Sahko, commandant du Gspm ont circonscrit le feu pour l’empêcher de se propager aux autres boutiques. Puis, les soldats du feu ont éteint les flammes. Selon le Centre de coordination de transmission et des opérations (Ccto) du Gspm, aucune victime n’a été enregistrée. Rien que des dégâts matériels. Une enquête a été ouverte par le commissariat de police du 29ème arrondissement pour comprendre ce qui a mis le feu à la bijouterie du sieur Thiam. Hier, un autre sinistre s’est déroulé au carrefour de Macaci à Williamsville (Adjamé). Là-bas, un chauffeur de minicar appelé communément "gbaka" roulant sur la voie express (sens Abobo-Adjamé) a percuté deux piétons. Ils ont été transportés par le Gspm de l’Indénié à l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma). 


Ouattara Moussa

Insécurité sur l'axe Dabakala-Kong / Des agents des eaux et forêts dépouillés

Insécurité sur l'axe Dabakala-Kong

Des agents des eaux et forêts dépouillés 

Ils ont repris du service. Les coupeurs de route sont de retour sur les axes routiers des villes de l’intérieur du pays. Dans la nuit de mardi à mercredi, trois sous-officiers, dont les identités n’ont pas révélées, en service à l’office des parcs et réserves (Oipr-secteur Kong) sont tombés dans une embuscade, juste après le village de Kalikaha, situé à  35 kilomètres de Kong, sur l’axe Dabakala-Kong. Ces agents faisaient la ronde à la recherche d’éventuels braconniers. Armés de kalachnikovs, les chenapans au nombre de six individus ayant un accent "peulh", visages cagoulés, ont sommé les agents de se coucher, face contre terre. Selon les victimes qui ont été auditionnées par la brigade de gendarmerie de Kong, les bandits ont emporté trois téléphones portables et la somme  de  150.000Fcfa appartenant au lieutenant Koffi. Les malfrats ont aussi dépouillé  d’autres voyageurs, la même nuit. Les malfaiteurs ont également dérobé des numéraires, des téléphones portables et d’autres biens. Joint hier par téléphone, un officier supérieur au sein de la compagnie de gendarmerie de Ferkessedougou a indiqué qu’une information judiciaire est en cours afin de rattraper les criminels. Selon le gradé, le dispositif sécuritaire en place va être renforcé. Des patrouilles sont organisées de jour comme de nuit pour assurer la sécurité des personnes et des biens, a-t-il rassuré.      


Ouattara Moussa

Abobo / Un gang taillade un ouvrier à la machette

Abobo     

Un gang taillade un ouvrier à la machette

Rien n’a pu arrêter la terreur d’un gang à la machette. Au terme d’une chasse à l’homme, six individus armés de couteaux et de machettes ont fait la peau à Amon G. Ils ont tailladé l’ouvrier, hier, vers 5 heures 30 minutes, alors qu’il se rendait  au travail. Après une course-poursuite, depuis le rond-point de la mairie d’Abobo, les agresseurs ont capturé leur proie au seuil de la porte de la mosquée du quartier Deuxième arrêt, à proximité du marché des ignames. La victime a accouru vers ce lieu de culte, croyant que ses bourreaux allaient abandonner, la chasse. Selon les témoignages, les malfrats ont menacé de s’attaquer aux fidèles, s’ils interposaient entre la cible et eux. Toujours d’après nos interlocuteurs, le pauvre technicien en bâtiment a reçu plusieurs coups de machettes sur le corps, notamment sur la cuisse droite. Ce qui a provoqué une large blessure au niveau de la cuisse. Il a été évacué dans une clinique de la place pour recevoir les soins appropriés. A la suite de leur forfait, les six gangsters dont l’âge varie entre quinze ans et vingt ans ont emporté le téléphone portable et la somme de 60.000 Fcfa appartenant au jeune ouvrier de 25 ans. Il a déposé une plainte contre x, au commissariat de police du 14ème arrondissement. D’après Bamba Amadou alias Tigré, président de l’Association des jeunes du Deuxième arrêt (Aj2a), les gangs à la machette ont changé de tactique depuis un moment. Selon les dires du président de l’Aj2a, les attaques se déroulent à partir de 4 heures du matin. Les principales victimes sont les travailleurs qui se rendent au boulot à cette heure.


Ouattara Moussa

Yopougon / Scandale à Port-Bouët 2 Un responsable politique refuse de payer ses arriérés de loyers

Yopougon / Scandale à Port-Bouët 2

Un responsable politique refuse de payer ses arriérés de loyers

N’Guessan Koffi Jérôme traîne des casseroles. Le délégué départemental du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de  Fresco refuse de régler ses arriérés de loyers. Et ce, en dépit du jugement no 131 rendu le 19 févier 2013 par la 3ème chambre civile (no 3014/2012) du tribunal de première instance de Yopougon. Ce jour-là, le juge a déclaré Zébgé Benoît, propriétaire de la maison de quatre pièces (située à Port-Bouët 2, Yopougon, ndlr) que louait le responsable local du Pdci de Fresco, recevable en son action. Par conséquent, le tribunal a condamné M. N’Guessan à lui payer au titre des arriérés de loyers la somme de 300.000Fcfa. Le juge a aussi ordonné l’expulsion du locataire de ladite maison. Mais les choses ne tournent pas rond, selon M. Zégbé. D’après notre interlocuteur que nous avons rencontré le 4 janvier à Biétry (Marcory),  depuis février dernier Jérôme ne  lui versait plus le loyer fixé à 50.000Fcfa par mois. Il ajoute par ailleurs que le sieur N’Guessan aurait abusé de son titre au sein de l’ex-parti unique pour continuer d’occuper,  malgré l’ordre d’expulsion, la maison sans lui verser un centime. Le propriétaire de la maison estime le préjudice qu’il a subi à plus d’un million Fcfa car, a-t-il justifié, les honoraires de l’avocat et les travaux de rénovation de son bien immobilier (500.000Fcfa) sont à sa charge. «J'étais donc obligé de passer par un huissier. (…) Un homme politique comme lui ne peut laisser des arriérés de loyers pour partir. Tous les jours, je défilais chez lui. Il ne cessait d'égrener ses problèmes. J'ai pris un avocat pour porter l'affaire devant le tribunal de Yopougon. J'ai eu gain de cause. Au moment où nous étions en justice, il n'a reconnu que 300.000Fcfa de dette. La décision a été rendue cependant il a occupé durant des mois encore ma maison. Il me doit plus d'un million Fcfa puisqu'il est resté des mois durant dans la maison sans payer », a souligné M. Zégbé, comptable dans une société de la place. Avant d’indiquer ceci : «Aujourd'hui, il a quitté ma maison. (…) Il a les moyens toutefois il refuse de payer. Tout ce que je veux c'est qu'il me donne mon argent. Je ne veux pas lui faire de mal. Je veux tout simplement qu'il me rembourse mon argent. Il est parti de la maison mais il a tout gâté. La maison n'est pas habitée. Il me faut investir près de 500.000Fcfa comme frais de réparation avant de la remettre en location.» Face aux accusations, nous avons joint hier par téléphone le mis en cause. N’Guessan a déclaré ceci : « Je suis un militant important du Pdci. Je suis un proche du président Bédié. La preuve c’est qu’il m’a nommé délégué département du Pdci à Fresco. M. Zégbé est de mauvaise foi. J’ai payé son argent. Je lui ai remis les 300.000Fcfa. Je n’ai rien gâté dans la maison avant de partir. C’est une vieille histoire. Vous ne devez pas mettre à nu nos problèmes. Vous n’êtes pas un journal bleu pour divulguer ce genre d’informations.»      

Ouattara Moussa



Le fac-similé de la grosse qui condamne M. N’Guessan a payé les arriérés de loyers. 


Vol à main armée à la Riviera-Bonoumin Un commerçant dépouillé par un militaire

Vol à main armée à la Riviera-Bonoumin

Un commerçant dépouillé par un militaire

Le sergent Dembélé   Foundéré s’est détourné de sa mission essentielle. Celle d’assurer la défense des frontières du pays et de veiller à la sécurisation  des personnes et des biens. En effet, ce soldat s’est mis du côté des méchants. Armé d’un pistolet automatique, il a arraché le véhicule de marque Peugeot 406 immatriculé 5263FZ01 de couleur verte appartenant à Windsouri S., un richissime homme d’affaires.  Le hold-up se déroule  dans la nuit du 8 avril dernier, vers 21 heures. Après l’avoir bastonné et torturé dans le sous-sol de la résidence de Marcel Gossio (ex-directeur général du port autonome d’Abidjan) à la Riviera-Bonoumin (Cocody), il a dépouillé l’infortuné de la somme de 300.000Fcfa. Cette nuit-là, Windsouri S. ne se doutait de rien, lorsqu’il a accepté une invitation  du sous-officier, placé sous les ordres du commandant Traoré alias Tracteur, dans un restaurant à la Riviera 2. Il faut préciser que le fantassin est une relation de la victime. Ils se sont connus après le déclenchement de la crise armée du 19 septembre 2002. Interrogé le 5 janvier, le sieur Windsouri nous a confié qu’il a déposé une plainte, pour les faits de vol à main armée, coups et blessures volontaires et destruction de biens d’autrui, au tribunal militaire d’Abidjan, sous le numéro 530/2013 du 27 septembre 2013. Le procureur militaire a ouverte le 13 novembre une enquête. Nous avons reçu copie de la réquisition. Dans le cadre de cette procédure judiciaire, un message radio dont nous avons aussi reçu copie sous le numéro 30.142/2R du 13/05/2013 a été lancé à toutes les unités de gendarmerie et de police. Le message est ainsi libellé : « Rechercher activement le véhicule de marque Peugeot de couleur verte, immatriculé 5263FZ01 appartenant à Monsieur Windsouri Seydou commerçant à Adjamé. Dit véhicule arraché avec tous documents à son propriétaire par le nommé Dembélé Foundéré de nationalité ivoirienne. Susceptible de se trouver à Bouaké quartier Ahougnansou terminus goudron camp commando. Signalement : taille 1,70 mètres environ-tient noir-corpulence forte. Cas découverte, immobiliser véhicule, appréhender conducteur, le garder à vue et aviser brigade d’Adjamé en se référant au procès-verbal no 773 du 13-05-2013 et au présent message.» Notre interlocuteur explique les circonstances de son agression.

Le film du braquage

Selon lui, de retour d’un voyage au Burkina Faso, Dembélé Foundéré s’est rendu à son domicile, au Plateau-Dokui, le 8 avril dernier, vers 21 heures. « Il m'a dit de l'accompagner à la Riviera 2 (Cocody) pour aller manger dans un restaurant. Nous nous sommes rendus au lieu indiqué à bord de ma voiture. Nous avons mangé. Sur le chemin du retour, Dembélé m'a demandé de le laisser prendre le volant du véhicule. Je n'ai pas trouvé d'inconvénient à cela. On a pris la direction de la Riviera 3», raconte-t-il. Contre toute attente, rapporte le plaignant, le soldat a immobilisé le véhicule devant le domicile de Marcel Gossio, encore occupé par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à la Riviera-Bonoumin. « Il m'a dit de descendre. Je lui ai répondu que j'étais fatigué. Je lui ai dit d'aller à son rendez-vous et que j'allais l'attendre à l'intérieur de la voiture. Il est rentré dans la résidence. Soudain, j'ai vu quatre personnes sortir de la cour. Elles étaient toutes armées de pistolets automatiques. Elles m'ont intimé l'ordre de descendre de la voiture. Je me suis exécuté. Ces quatre hommes m'ont arraché la clé de la voiture. A l'intérieur de la maison, Dembélé a fait appel à un certain Soro. Il lui a donné l'ordre de me conduire au sous-sol pour me tuer. Ils m'ont torturé», soutient-il, en insistant sur le fait que la justice doit jouer son rôle dans la mesure où son véhicule se trouve toujours dans les mains du soldat. Le dimanche 5 janvier, nous avons joint par téléphone le sergent Dembélé Foundéré qui se trouvait, a-t-il dit, en mission à Bouaké.  «Je ne reconnais pas les faits. Il m’a pris quatre millions Fcfa pour l’achat de bœufs au Burkina Faso. Il m’a remis sa voiture chez lui, à la maison, car il était incapable de me rembourser mon argent. J’ai un reliquat d’un million Fcfa avec lui. Tout ce qu’il dit est faux. Je ne me reproche rien. Je ne me cache pas ; si le procureur ou le juge a besoin de moi, je viendrai répondre. Je n’ai pas braqué sa voiture», s’est-il défendu.  

Ouattara Moussa






Le commissaire du gouvernement a ouvert une enquête 

mercredi 8 janvier 2014

Cocody / Rumeur de braquage d’une banque aux Vallons Ce qui s’est réellement passé

Cocody / Rumeur de braquage d’une banque aux Vallons

Ce qui s’est réellement passé

Les réseaux sociaux notamment "facebook" se sont affolés hier (lundi 6 janvier). Selon les bruits de couloir, l’agence de la Société ivoirienne de banque (Sib) au Deux-Plateau les Vallons (Cocody) aurait été braquée vers 15 heures. Le canular a fait le tour d’Abidjan. Nous nous sommes rendus sur le lieu aux Vallons. Sur place, le vigile en faction et son supérieur hiérarchie sont exprimés hors-micro pour des questions de procédure. Ils ont indiqué qu’il s’agissait d’une rumeur. « Ce n’est pas vrai. La banque n’a pas été braquée. C’est une rumeur. Les gens s’amusent à balancer des informations qui ne sont pas vérifiées», ont soutenu nos interlocuteurs. Nous n’avons pu rencontrer le chef d’agence car au moment de notre passage la banque était déjà fermée. Cependant, nous avons pu constater à travers la baie vitrée que les derniers clients se faisaient servir à la caisse. A l’extérieur, d’autres effectuaient des retraits bancaires au guichet automatique. La circulation était normale. D’après le superviseur de la société de gardiennage en charge de la sécurité de l’agence, une dame qui dit avoir été victime d’un hold-up aurait reconnu parmi les clients de la banque deux de ses agresseurs dont un gendarme. Sur le coup, la bonne dame crie "au voleur ! au voleur !". Elle demande de l’aide pour arrêter les deux individus. C’est la panique à l’intérieur de la banque. Certains clients sont tétanisés. D’autres cherchent à se mettre à l’abri. Pendant ce temps, le chef d’agence actionne le système de sécurité. Un équipage de la police criminelle et une patrouille d’éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) se déportent immédiatement sur le théâtre. Mme Yao, commissaire de police du 12ème arrondissement et ses éléments sont aussi sur les dents. Mais très vite la rumeur se dégonfle  dans la mesure où après vérification les suspects, qui en réalité ne sont que des clients de la banque, sont remis en liberté.   

Ouattara Moussa











La rumeur de braquage de la banque a mis les forces de l’ordre sur les dents  

Yopougon / Scandale à Port-Bouët 2 Un responsable politique refuse de payer ses arriérés de loyers

Yopougon / Scandale à Port-Bouët 2

Un responsable politique refuse de payer ses arriérés de loyers

N’Guessan Koffi Jérôme traîne des casseroles. Le délégué départemental du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de  Fresco refuse de régler ses arriérés de loyers. Et ce, en dépit du jugement no 131 rendu le 19 févier 2013 par la 3ème chambre civile (no 3014/2012) du tribunal de première instance de Yopougon. Ce jour-là, le juge a déclaré Zébgé Benoît, propriétaire de la maison de quatre pièces (située à Port-Bouët 2, Yopougon, ndlr) que louait le responsable local du Pdci de Fresco, recevable en son action. Par conséquent, le tribunal a condamné M. N’Guessan à lui payer au titre des arriérés de loyers la somme de 300.000Fcfa. Le juge a aussi ordonné l’expulsion du locataire de ladite maison. Mais les choses ne tournent pas rond, selon M. Zégbé. D’après notre interlocuteur que nous avons rencontré le 4 janvier à Biétry (Marcory),  depuis février dernier Jérôme ne  lui versait plus le loyer fixé à 50.000Fcfa par mois. Il ajoute par ailleurs que le sieur N’Guessan aurait abusé de son titre au sein de l’ex-parti unique pour continuer d’occuper,  malgré l’ordre d’expulsion, la maison sans lui verser un centime. Le propriétaire de la maison estime le préjudice qu’il a subi à plus d’un million Fcfa car, a-t-il justifié, les honoraires de l’avocat et les travaux de rénovation de son bien immobilier (500.000Fcfa) sont à sa charge. «J'étais donc obligé de passer par un huissier. (…) Un homme politique comme lui ne peut laisser des arriérés de loyers pour partir. Tous les jours, je défilais chez lui. Il ne cessait d'égrener ses problèmes. J'ai pris un avocat pour porter l'affaire devant le tribunal de Yopougon. J'ai eu gain de cause. Au moment où nous étions en justice, il n'a reconnu que 300.000Fcfa de dette. La décision a été rendue cependant il a occupé durant des mois encore ma maison. Il me doit plus d'un million Fcfa puisqu'il est resté des mois durant dans la maison sans payer », a souligné M. Zégbé, comptable dans une société de la place. Avant d’indiquer ceci : «Aujourd'hui, il a quitté ma maison. (…) Il a les moyens toutefois il refuse de payer. Tout ce que je veux c'est qu'il me donne mon argent. Je ne veux pas lui faire de mal. Je veux tout simplement qu'il me rembourse mon argent. Il est parti de la maison mais il a tout gâté. La maison n'est pas habitée. Il me faut investir près de 500.000Fcfa comme frais de réparation avant de la remettre en location.» Face aux accusations, nous avons joint hier par téléphone le mis en cause. N’Guessan a déclaré ceci : « Je suis un militant important du Pdci. Je suis un proche du président Bédié. La preuve c’est qu’il m’a nommé délégué département du Pdci à Fresco. M. Zégbé est de mauvaise foi. J’ai payé son argent. Je lui ai remis les 300.000Fcfa. Je n’ai rien gâté dans la maison avant de partir. C’est une vieille histoire. Vous ne devez pas mettre à nu nos problèmes. Vous n’êtes pas un journal bleu pour divulguer ce genre d’informations.»      

Ouattara Moussa










Le fac-similé de la grosse qui condamne M. N’Guessan a payé les arriérés de loyers. 


mardi 7 janvier 2014

Entretien : A propos de la sécurité routière / Mme Koné Maférima, présidente de l’Ojiser:

Entretien :
A propos de la sécurité routière / Mme Koné Maférima, présidente de l’Ojiser:

«Nous avions eu peur…»


Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, Mme Koné Maférima, présidente de l'Organisation des jeunes ivoiriens pour la sécurité routière (Ojiser) a expliqué les motivations de la campagne de sensibilisation baptisée "une semaine sans accidents" initiée du 24 décembre dernier au 1er janvier à travers le district d’Abidjan.


Pourquoi avez-vous organisez "une semaine sans accidents"?

Nous avons initié cette activité pour sensibiliser les populations. C'est un secret de polichinelle. En période des fêtes de fin d'année, nous avons remarqué qu'il y trop d'accidents de la circulation. Il n'est pas normal que, au moment où des familles sont en train de fêter, d'autres sont à l'hôpital au chevet des siens victimes d'un accident de la circulation. Certains sont malheureusement à la morgue car leurs proches ont perdu la vie. En collaboration avec la jeunesse du district d'Abidjan, nous avons initié cette semaine sans accidents dénommée "Sisa 2013". C'est la première édition mais ce n'est pas la dernière.

Qu'avez-vous  fait concrètement  durant cette semaine ?

Nous avons organisé des activités. Par exemple, dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier, nos équipes se sont rendues dans les maquis, les restaurants pour sensibiliser les jeunes gens sur les dangers du téléphone au volant et de l'excès de vitesse. Le 25 décembre, nous étions à la gare routière d'Abobo. Là-bas, nous avons échangé avec les chauffeurs de "gbaka" (minicar de transport en commun, ndlr) et de "wôro-wôro" (taxi communal, ndlr) sur les dangers liés à l'alcool au volant, l’usage du téléphone au volant et surtout de l'excès de vitesse qui tue.

Comment votre message a été accueilli?

Il faut préciser que c’est un commando de mille volontaires qui sillonné le district d’Abidjan. Pour cette première édition, nous sommes satisfaits car le message est passé. Nos concitoyens ont accueilli à bras ouvert cette campagne de sensibilisation. Ils ont montré leur intérêt face aux conseils de prudence que nous leur avons prodigués. Il y a eu un engouement. Ce sont des conseils qu'ils ont déjà entendu mais il faut répéter le message de prudence et de vigilance sur nos routes. Nous avons insisté sur le respect strict du décret interdisant le téléphone au volant. Les gens étaient disposés à nous écouter. Cependant, nous avions eu peur pour la sensibilisation dans les maquis et les boîtes de nuit. Pour la simple raison que ceux qui fréquentent ces lieux sont réfractaires à ce genre de discours. Dans l'ensemble, tout c'est bien passé. Les jeunes nous ont écoutés. Ils ont promis qu'ils allaient suivre à la lettre les conseils prodigués.

Quel était le message que vous avez communiqué?

Nous avions dit aux jeunes gens qui venaient dans ces endroits (maquis et boites de nuit, ndlr) à bord d'un véhicule ou sur une moto de choisir parmi eux quelqu'un qui devait s'abstenir de boire afin de ramener sains et saufs à la maison. Ils nous ont écoutés. Ils ont mis en application nos conseils.

Cependant, on a déploré lors du réveillon de noël des accidents de la circulation dus à l'excès de vitesse ou à l'alcoolisme au volant.

C'est vrai. Cela n'a pas empêché les accidents de la circulation. Mais au regard des statistiques de l'Oser (office pour la sécurité routière, ndlr) de cette année (décembre 2013), l'année dernière à la même date on a eu 46 accidents de la circulation. Pour cette année 2013; on a eu 20 accidents. Ce n'est pas encore bon cependant cela nous encourage à redoubler d'effort. Ça veut dire que le message est passé. Nos messages relayés par la presse ont permis de réduit le nombre des accidents de la circulation lors de la période des fêtes de fin d'année. Nous allons continuer la sensibilisation. Il faut signaler le travail de la police. Elle s'est déployée sur le terrain pour assurer la sécurité routière. Tout le monde doit s'impliquer dans cette lutte contre les accidents. C'est un problème commun.

Est-ce qu'il ne faut pas passer à la coercition pour tous les réfractaires au respect du code de la route?

Bien sûr. Nous faisons des plaidoyers dans ce sens. Mais vous savez, nous ne sommes qu'une Ong (Organisation non-gouvernementale, ndlr). Ce sont les pouvoirs publics qui doivent prendre des sanctions à l'encontre de ceux qui ne respectent pas les lois en matière de sécurité routière. Nous n'avons pas la compétence pour prendre des décisions. Nous faisons des plaidoyers auprès des décideurs.

Réalisé par Ouattara Moussa






Mme Koné Maférima a annoncé le plan opérationnel de sa structure pour cette année.






Enquête Maca / Libération des détenus graciés 15 redoutables criminels libérés ?

Enquête

Maca / Libération des détenus graciés 

15 redoutables criminels libérés ?   

La grâce présidentielle accordée à trois mille détenus (incarcérés pour des délits mineurs), en septembre,  a visiblement aiguisé bien des appétits de certains magistrats. Pour des espèces sonnantes et trébuchantes, le juge d’application des peines a libéré quinze redoutables criminels en détention  à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).  

Ne soyez pas étonnés de les rencontrer au détour d’une ruelle de la capitale économique ou d’une ville de l’intérieur du pays. De redoutables criminels libérés, d'anciens vendeurs de drogues et d’armes à feu respirent, depuis octobre, l’air frais de la liberté. La grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara en septembre aux trois mille détenus de droit commun a été dévoyée. Selon des sources très introduites, quinze dangereux malfrats auraient été illégalement remis en liberté moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Précision de taille : La mesure du président de la République ne concerne que les auteurs de délits mineurs. A savoir les faits de vol simple, d’abus de confiance, d’escroquerie, de faux et usage de faux  en écriture administrative, de coups et blessures volontaires, de violence et voie de faits. L’objectif de cette décision, selon le communiqué du conseil des ministres extraordinaire du vendredi 20 septembre, vise à désengorger les prisons. Selon nos informateurs, les dispositions arrêtées par le décret ont été violées.  Parmi les bénéficiaires illégaux, l’on cite le nom de Dembélé Soumaïla. Né le 25 décembre 1974, il a été placé sous mandat de dépôt le 17 août 2012. Il a été jugé et condamné le 27 août dernier à  dix ans de prison ferme par le tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau, qui l’a déclaré coupable des faits de détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre de première et sixième catégorie. Incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) sous le numéro 001/0101/1/3848/2012, Soumaïla  a séjourné seulement quatorze mois au pénitencier de Yopougon. Le pensionnaire du bâtiment C a recouvré la liberté le 22 novembre comme mentionné, précisent nos sources.   «J’ai profité de la grâce présidentielle. Il y avait un réseau et j’ai sauté sur l’occasion. J’ai réuni la somme de 150.000 Fcfa, et je suis sorti de la prison», aurait-il confié par téléphone à un de ses proches. Naturellement, Soumaïla s’est planqué depuis sa libération. Tout comme d’autres redoutables criminels ayant profité de cette voie illégale. Hien Nan Elvis, 35 ans ; Camara Moustapha, 30 ans et Sékongo Nibouténin Adama, 29 ans ont pris individuellement vingt ans de prison  ferme pour vol de nuit en réunion à main armée. Condamnés le 8 mars 2013, neuf mois après, la bande à Elvis sort de la Maca.
D’après nos sources, les trois chenapans ont payé la somme de 300.000 Fcfa pour jouir de cette liberté. Certains détenus condamnés pour des délits majeurs sont également bénéficiaires du fameux "réseau". Ecroué à la prison civile d’Abidjan pour les faits de détention illégale d’arme à feu et détention de cannabis en vue de la vente sous le numéro 001/0101/1/1711/2013, Traoré Abdoulaye n’aurait pas purgé sa peine de 10 ans. Bakayoko Ibrahim (N° 0001/0101/1/3198/2012), Bioh Mathurin (n0 001/0101/1/1397/2013) ; Dali Zégli Jean Claude (n°001/0101/1/1394/2013) et Sana Ismaël (n°001/0101/1/3199/2012) ont mis la main à la poche. D’après nos contacts à la Maca, ces trois gangsters ont payé individuellement 100.000 Fcfa. Condamnés à cinq ans de prison ferme pour vol et détention illicite d’arme de guerre, Mathurin ; Jean-Claude et Ismaël ont aussi recouvré la liberté avant l’heure. Comme eux, sept autres dangereux (voir la liste) brigands ont utilisé le même "réseau". 


Le juge Alla Kouamé fuit son bureau 

Le dimanche 1er décembre, nous nous sommes rendus à la Maca  pour interroger le régisseur. Mais nous n’avons pas pu voir Koné Kléban qui était retenu à l’intérieur de la prison par une fête de la communauté catholique du pénitencier. En absence, c’est le chef de compagnie, le  lieutenant Gué Tianin qui nous a reçus en présence du secrétaire à la communication du Syndicat national des gardes pénitenciers de Côte d’Ivoire. Après avoir pris connaissance de la liste que nous détenons, Gué Tianin opte pour une vérification dans les fichiers. Mais cela n’était pas possible ce dimanche en l’absence des membres du service informatique. L’interlocuteur nous propose de revenir le lendemain, en instant sur l’autorisation que nous devions demander au régisseur. Le lundi 2 décembre, nous téléphonons à Koné Kléban en vue de nous rendre à la Maca. Au bout du fil, le patron de la prison civile de Yopougon affirme qu’il n’est pas nécessaire que nous venions jusqu’à lui parce que, a-t-il dit, ce n’est pas au niveau de la maison pénitentiaire que sont prises  les décisions de libération des détenus. « C’est le juge d’application des peines qui décide. Nous ne faisons qu’exécuter. Interrogez donc le juge d’application », a répondu M. Koné. 
Le mercredi 4 décembre, nous nous sommes rendus au tribunal d’Abidjan-Plateau pour y rencontrer le juge en question. Il se nomme Alla Kouamé. Il est le  juge d’application des peines de cette juridiction à laquelle est rattachée la prison civile d’Abidjan.   Nous sommes à la présidence du siège au 1er étage. Au second étage, se trouve le parquet. Après quinze minutes passées dans la salle d’attente, le sergent-chef de police en faction nous annonce à travers le téléphone fixe.  Quelques minutes plus tard, le juge nous fait appel. On emprunte le couloir puis à notre gauche nous retrouvons le bureau du juge. C’est la porte numéro 6. A la suite des civilités, on lui indique l’objet de notre présence.  «Je suis surpris. Donnez-moi les noms de ceux qui vous ont donné ces informations. Je veux aussi voir le document en question», insiste notre interlocuteur. Nous évoquons le code de déontologie du journaliste en son article 13 qui stipule : "Ne jamais révéler les circonstances dans lesquelles le journaliste a connu le fait qu’il rapporte, et ce, pour la protection de la source de l’information qu’il a pu recueillir. A l’exception notable des sources que l’anonymat permet de sécuriser, ne jamais publier d’information dont le fournisseur réclame ou exige l’anonymat ou n’est ni identifié ni identifiable" Le juge insiste pour que nous lui divulguions l’identité de nos informateurs. Nous lui répétons invariablement que cela est impossible. «Je suis surpris. Dans ce cas, je réserve ma réaction pour demain (jeudi 5 décembre, ndlr). Appelez-moi entre midi et 14 heures», lance-t-il. Rendez-vous est donc pris pour le jeudi 5 décembre. Ce jour-là, à 12 heures 15 minutes nous rencontrons en contact téléphonique avec le juge Alla pour lui signifier que nous sommes dans la salle d’attente. Il nous répond : «Je suis encore à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, ndlr). Je vais finir dans deux heures.» On patiente jusqu’à 14heures 30 minutes. Point de juge. Alors nous rentrons à nouveau en contact téléphonique avec le magistrat. Il affirme qu’il est en route pour le palais de justice. C’est à 15 heures 15 minutes soit après trois heures d’attente qu’il nous reçoit pour la seconde fois dans son bureau. Cette fois-ci il n’est pas seul. Il a fait appel au doyen des juges d’instruction militaire, le commandant Koffi Roger. L’entretien tourne à une audition en présence d’un substitut du procureur de la république. «On vous écoute maintenant. Mais auparavant débarrassez vous de votre téléphone portable», déclare le juge Alla. Face à notre refus, le juge menace de confisquer notre téléphone. Le ton monte d’un cran.  Il insiste en vain. La tentative d’intimidation est tuée dans l’œuf. Le juge Alla se dégonfle sous les regards médusés des deux magistrats. Il se contente d’affirmer que  l’information est très grave. «Je ne veux pas donner ma réaction aujourd’hui (jeudi, ndlr). Je vais  réagir en présence de mon chef hiérarchique qui est le président du tribunal (Coulibaly Hamed Souleymane, ndlr). Donc, revenez me voir lundi (9 décembre, ndlr) à 11 heures.». Au passage, notre interlocuteur nous demande de lui donner le contact téléphone du directeur de publication, Diomandé Choilio.   Pour quoi faire ? Une fois encore nous opposons une fin de non-recevoir à la requête. Le 9 décembre, nous nous rendons au tribunal d’Abidjan-Plateau pour rencontrer le juge d’application des peines. Tout au long du trajet, nous avons tenté en vain de le joindre par téléphone afin de lui annoncer notre arrivée. Sur place, l’agent de police nous a indiqué que le magistrat n’est pas à son bureau. «Je ne sais
pas où il se trouve. Son bureau est fermé à double clefs », affirme le sergent-chef. Après trente minutes d’attente nous quittons le lieu en prenant soin de dire au policier de signifier au juge notre passage. En plus, nous lui avons envoyé via notre téléphone portable un message pour lui notifier l’objet de notre présence. Nous adresserons un courrier au juge Alla pour solliciter une interview en vue de recueillir sa version des faits. La correspondance est réceptionnée le 16 décembre à 12 heures 3 minutes. Nous avons été reçus par Mme Kalou, l’une des secrétaires du président du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. Après lui avoir remis la copie originale du courrier, celle-ci fait une décharge sur la photocopie attestant ainsi que la lettre a été bel et bien reçue en main propre. Depuis cette date, nous n’avons pas obtenu de réponse.


Ouattara Moussa 






Des magouilles sont dénoncées autour de la libération des prisonniers graciés.   


Encadré:

L’administration pénitentiaire s’en lave les mains

Pour l’exécution du décret relatif à la grâce présidentielle tel qu’il a été monté, la libération de détenu par ce canal ne peut pas être faite par erreur, soutient Ouata Babacar. Interrogé le 11 décembre à son bureau à la Tour D 14ème étage au Plateau, le directeur de l’administration pénitentiaire nuance sa réponse. « Mais il peut arriver que, profitant de cette situation, des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, des régisseurs ou alors des collaborateurs des régisseurs mettent en liberté des individus qui ne bénéficient pas de la grâce. Si ces prisonniers sont libérés de façon anormale, ils sont en situation d’évasion parce qu’ils ne sont pas sortis par la voix régulière. Dans ce cas, des recherches seront effectuées. La responsabilité incombe au régisseur et par la suite à tout ceux qui ont participé à cette forme de libération. Toutefois, il faut que cela soit dénoncé. Il faut cela soit porter à la connaissance de l’autorité pénitentiaire pour que des enquêtes soient faites et que des sanctions puissent être prises », a-t-il promis en précisant que les libérations de détenus ont été faites sur instruction du procureur de la république et du juge d’application des peines. « Si des personnes ont été mises en liberté alors qu’elles ne devaient pas bénéficier de la grâce présidentielle, alors nous allons ouvrir une enquête pour voir clair dans cette affaire. Des sanctions vont tomber si la responsabilité de ceux qui ont en charge la gestion quotidienne de la Maca est établie. Soyez sûrs que nous serons intransigeants sur la question», insiste-t-il.  Le patron des trente trois prisons que compte  la Côte d’Ivoire souligne qu’en matière d’infractions sur les stupéfiants, les détenus qui peuvent bénéficier de la grâce présidentielle  ne sont pas ceux  condamnés pour consommation de drogues et de stupéfiants. « Concernant les armes à feu, il faut faire la différence entre les armes de guerre et les armes de calibre 5 qu’on appelle communément "fusil de chasse". Pour les armes de calibre 12, elles ne sont pas inclues dans les infractions devant être exclus des bénéfices de la grâce présidentielle. Donc, ces personnes qui ont été poursuivies et condamnées pour détention de types d’armes peuvent faire l’objet de libération. Cependant, concernant ceux qui détenaient des armes de guerre, ils sont exclus du décret de libération parce qu’en général ce genre d’infraction s’associe à ceux d’atteinte à la sûreté de l’Etat», clarifie le directeur de l’administration pénitentiaire.


OM